Posté le 5 mai 2022 par La Rédaction

La photographe revermontoise, Morgane Monneret, nous embarque
à la découverte des Cyclades, de Delos à Santorin.

Au centre, il y a Delos, l’île sacrée. Delos « la visible » est, selon la mythologie, apparue lorsqu’elle a accueilli la déesse Léto afin qu’elle ait une terre pour donner naissance à Apollon, fils de Zeus, dieu de la beauté, des arts et de la lumière. L’île s’est alors couverte d’or. Aujourd’hui il n’y a plus d’or, mais il reste les anciens villages des dieux. On peut se promener dans les ruelles et les temples, au pied des statues qui ont depuis perdu leur tête, on se perd facilement entre l’Histoire et la mythologie. Elle n’est plus habitée que par ses derniers gardiens, les chats, à deux pas de Mykonos, et se visite facilement, c’est aussi un énorme centre de recherches archéologiques.

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Comme surgies de l’océan
Les Cyclades, c’est l’ensemble des îles qui forment un cercle autour de cette île sacrée de Delos. La plupart de ces îles semblent avoir surgi de l’océan. Elles sont volcaniques, noires, mythiques. Les villages sont à flanc de falaises, perchés en haut des anciens volcans. J’ai toujours trouvé fou que certains animaux fassent leurs nids ou terriers dans des endroits si difficiles d’accès que ces parois rocheuses. En arrivant ici, j’ai compris que les humains étaient encore plus fous.

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Santorin, la secrète

Quand Santorin semble construit en équilibre au bord d’un cratère, à Amorgos une cathédrale est littéralement collée à la verticale au milieu de la falaise. Il faut le mériter pour les visiter, grimper d’innombrables marches, les voitures ne servent à rien ici. On arrive toujours à des panoramas somptueux où l’océan indigo s’offre à nous, avec des vues sur les toits des églises typiques, ronds et bleus qui représentent le ciel. Dans ces églises, les Grecs très croyants vouent un immense culte à leurs icônes.

Un décor de carte postale
Et puis on redescend, au bord de l’eau on trouve de nombreux petits
villages de pêcheurs comme à Paros, où les bateaux sont au bord des rues, les restaurants les pieds dans l’eau, les poulpes sèchent un peu partout sur les bateaux de pêche et les bougainvilliers illuminent les murs blancs de leur rose intense. On se promène sur les pavés dont les contours sont soigneusement peints à la chaux, les fleurs bien disposées, et toujours les chats qui nous surveillent. Il y a peu d’endroits qui ne soient pas de parfaits décors de cartes postales. Si les yeux sont ravis, le palais n’est pas en reste. Les Saganakis et les Giros, on voudrait ne jamais s’arrêter d’en manger. Les tomates, les olives, la feta sont d’une fraîcheur qui accompagne merveilleusement les poulpes et les calamars grillés. Tout ce qu’il est possible de commander est un délice !

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Choisir le printemps
En revanche, c’est une très mauvaise idée d’aller visiter cet endroit en été, lorsque le soleil brûle la Grèce et les vêtements, la peau. Le flot des touristes est tel qu’il est difficile qu’il est difficile d’apercevoir les paysages entre les téléphones des selfies. Pour profiter des belles lumières, d’une chaleur acceptable, et avoir la chance de rencontrer les habitants (qui parfois peuvent être insolites comme ce pélican habitué du restaurant Niko’s Taverna à Mykonos…), je vous conseille de choisir le printemps (avril ou mai), ou l’automne (fin septembre, octobre).

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