Posté le 1 septembre 2022 par La Rédaction

Comédien pendant 10 ans à Viriat au sein de la troupe de théâtre Les p’tits potins, Victor Cointin a délaissé son costume d’acteur pour se consacrer entièrement à sa passion : la vidéo.

Victor Cointin, vidéaste, commence à tourner des films au collège avec l’appareil photo de ses parents. Passionné de mise en scène, il étudie le cinéma à l’université Lumière Lyon 2. Trois ans d’études en licence arts du spectacle lui permettent de se familiariser avec la théorie. Mais ce que Victor recherche avant tout, c’est pratiquer. « J’étais un des rares élèves à ne pas vouloir être professeur de cinéma, mais à vouloir en faire. Avec mes camarades, nous n’avions pas les mêmes envies. Chaque week-end, je rentrais en Bresse pour développer mes projets et me construire un réseau. L’université était un moyen d’assurer mes arrières. Les professeurs ont tout de suite remarqué que je n’étais pas le meilleur, mais que j’avais envie de faire des choses », sourit-il.

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Premiers pas dans la vie associative

Le Bressan commence à proposer ses services au sein de différentes structures comme Visuel Cirkus, une association audiovisuelle. Aussi, il participe au dispositif de la Ville de Bourg-en-Bresse, Coup de pouce aux projets de jeunes qui l’accompagne dans la réalisation de projets. Grâce à une subvention de 1 500 €, Victor lance le cinéma itinérant Cinématik Room avec d’autres membres et crée le festival DTK, où il promeut les arts et la culture en milieu rural. Dans le même temps, le jeune homme évolue au sein de l’association K-potes où il fait ses premiers pas en vidéo amateur, puis propose des représentations théâtrales, musicales et cinématographiques, tous les mois à Viriat aux côtés d’artisans locaux.

« La vidéo m’a redonné confiance »

Au terme de sa licence, le vidéaste intègre le festival du film d’animation pour la jeunesse de Bourg-en-Bresse et se rend dans les écoles du département, pour partager des ateliers d’éducation à l’image. « Nous abordons ensemble les étapes de fabrication d’un film. Il ne faut pas oublier l’intérêt d’une caméra, d’un objectif ou encore d’une profondeur de champ. L’important est qu’ils ne se fient pas aux images présentes sur les réseaux sociaux ou dans les médias. C’est un monde très dangereux, constate Victor. La satisfaction pour moi était d’observer dans les yeux des élèves la fierté d’avoir réalisé leur propre film. Je me vois encore à leur âge avec la même motivation. » Comme une évidence, Victor Cointin crée ensuite sa propre société de production à Bourg : MonkeyWinkProductions, en référence à ses réalisateurs préférés Quentin Tarantino et Martin Scorsese. Désormais, il évolue en tant qu’intermittent du spectacle pour l’Imaginerie. « Lors de mon adolescence, j’étais timide et introverti. J’utilisais le théâtre de manière thérapeutique, mais la vidéo m’a sauvé et m’a redonné confiance. Je suis heureux de faire ce que j’aime. Je sais ce que je vaux, qui je suis, et ça fait du bien. »