Posté le 30 janvier 2023 par La Rédaction

C’est une première exposition à Bourg-en-Bresse pour l’artiste. Valérie Guret, alias Val’Esquisse, présente les portraits de ses douze « femmes remarquables ». Son premier portrait, celui de Simone Veil, elle l’a dessiné et sublimé à la peinture acrylique, à l’occasion de la Journée des droits des femmes, le 8 mars 2020. Sensible à la cause féminine, Val’Esquisse en crée deux autres dans la foulée. S’ensuit une période particulière pour l’artiste qui décide d’élargir son projet à d’autres femmes singulières, ayant mené différents combats à travers le monde. « Il y a certains visages qui m’étaient déjà familiers comme celui de Frida Kahlo, Joséphine Baker ou Olympe de Gouges. Ce sont des femmes que j’admire, que je tenais à immortaliser. J’ai découvert, en faisant beaucoup de recherches, qu’il y en avait tant d’autres que je ne connaissais pas mais qui méritaient tout autant d’importance », explique la graphiste de 56 ans, native de Bourg-en-Bresse et diplômée de l’école Bellecour de Lyon.

C’est ainsi qu’elle découvre la Somalienne Waris Dirie en tombant sur un film qui parle d’elle et de son combat contre la mutilation génitale, qu’elle a elle-même subie enfant avant de quitter son pays. Grâce à une pétition en ligne, l’artiste prend aussi connaissance du travail de Nasrin Sotoudeh, avocate iranienne, qui a purgé une longue peine de prison dans des conditions inhumaines, après avoir défendu une femme enlevant son voile sur la place publique.

Elle a aussi été marquée par l’histoire de Phoolan Devi, parlementaire indienne, appelée « la Reine des bandits », symbole de la lutte contre la pauvreté, assassinée après avoir été humiliée, violée, torturée et réduite en esclavage. Hedy Lamarr, actrice autrichienne dont la beauté a freiné la reconnaissance de son intelligence, ou encore Qiu Jin, femme chinoise prônant la liberté de mariage et l’abolition du bandage des pieds pour les femmes au XIXe siècle, ont aussi retenu son attention. Un douzième portrait, tout juste terminé, viendra rejoindre les autres. Celui d’Annette Kellermann, championne de natation australienne, pionnière de la natation synchronisée. Toutes ont un point commun: un léger sourire et un regard intense qui fixe le spectateur. « Les yeux, c’est un élément très important dans mes dessins, leur point de départ. Ils reflètent la sensibilité de mes personnages. Tant que je ne suis pas satisfaite du regard, mon dessin n’est pas terminé. » Chaque portrait reprend quelques citations connues de ces femmes admirables, reproduites le plus fidèlement à leur propre écriture. Une autre façon de parler d’elles et de leurs combats courageux et assumés.


À la MCC de Bourg jusqu’au 4 février.
À la Tannerie jusqu’à fin février.
Entrée libre
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