Posté le 2 mars 2023 par La Rédaction

Ancien professeur de maths à Bourg, il vient de donner un prénom et un visage à l’épouse inconnue du célèbre policier.

Il avait pensé un moment enseigner les maths dans un lycée de New York. La télévision y aurait perdu une de ses héros parmi les plus marquants. Ses profs l’y encourageaient, mais lui se passionnait pour les études statistiques appliquées à la criminalité… Il a donc choisi la police, et la Californie. Et c’est ainsi qu’est né l’inspecteur Columbo, si l’on en croit Bernard Courtebras, ex-prof de maths lui, à Bourg-en-Bresse, avant de devenir professeur de sociologie appliquée aux statistiques à l’Université de Lille. Et depuis peu, revenu dans l’Ain, auteur de polar. L’inspecteur Columbo est entré le 1er mars 1971 dans le salon de très nombreux téléspectateurs sous les traits de Peter Falk (l’incontournable interprète de Columbo) : il a tout de même réussi à rassembler jusqu’à 1,6 million de téléspectateurs… Des téléspectateurs souvent intrigués, tout comme Bernard Courtebras, par cet enquêteur à l’apparence brouillonne et maladroite, qui cite régulièrement son épouse, sans que celle-ci n’apparaisse jamais : « Ma femme me le dit tout le temps », répète pourtant régulièrement le lieutenant de la brigade criminelle de Los Angeles. D’ailleurs, un critique constatera à la mort de Peter Falk, en 2011 : « La veuve la plus célèbre du monde restera à jamais anonyme. »

Donc une madame Columbo plutôt fantomatique, à laquelle l’auteur a voulu donner une vie, en commençant par un prénom : Stella. Cette épouse si discrète avait une mère qui vient de décéder en lui laissant la maison familiale, sur l’île de Pantelleria, à une trentaine de kilomètres des côtes tunisiennes. Stella prend donc l’avion pour ce petit coin d’Italie perdu au milieu de la Méditerranée, là où son destin va basculer. Entre découverte de la corruption, du trafic d’organes et de migrants, elle va dénicher sur place
les éléments pour résoudre une enquête que Columbo menait en Californie… Bernard Courtebras mène son affaire avec une nonchalance plutôt sympathique. On aime ses clins d’œil savoureux à la vie bressane, le bar Chez la Jeanne ou la photographe Véronique Ellena, originaire du quartier des Vennes.

La femme du lieutenant
de Bernard Courtebras
Nombre 7 éditions, 17,50 €