Posté le 2 mars 2023 par La Rédaction

Les prix de l’immobilier ont continué de grimper dans le département en 2022. Les dernières statistiques de la Chambre des notaires de l’Ain, sur la période du 1er décembre 2021 au 30 novembre 2022, révèlent des hausses importantes. Les prix de vente tous marchés confondus, maisons et appartements neuf et ancien plus les terrains à bâtir, ont progressé en moyenne de 6,24 %. Les hausses ont été les plus nettes dans l’ancien, avec + 15% sur les appartements et + 7,4% sur les maisons. Sans surprise, la pression demeure forte sur la Plaine de l’Ain et la Côtière, avec une évolution moyenne des prix de 13,64 %. Les prix des terrains constructibles flambent toujours (+ 19,9 %), le prix médian du mètre carré atteignant 267 €. Sur ce territoire comme sur celui de la grande Dombes, où les prix ont grimpé de 10,15 % en moyenne, le marché de l’immobilier fonctionne sous influence de la Métropole lyonnaise. En revanche, la frénésie se calme un peu dans le Pays de Gex où le coût du foncier recule légèrement comme celui des maisons neuves. Dans l’ensemble, dans ce pays, les prix ont moins progressé qu’ailleurs dans le département. Mais le marché y demeure de loin le plus onéreux.

En Bresse, le marché est « très dur »

En Bresse, la forte demande post-Covid est retombée comme un soufflé, depuis octobre. « Novembre et décembre ont été très durs, analyse Véronique Renardat, indépendante depuis onze ans à Malafretaz, qui couvre un secteur allant de Montrevel-en-Bresse à Saint-Trivier-de-Courtes. Le contexte est compliqué, entre la hausse des prix des matériaux, les taux d’intérêt qui augmentent. Les gens n’osent pas forcément se lancer, et quand ils veulent se lancer, ça coince. Alors ils diminuent les mètres carrés. Il y a une clientèle, mais pour les primo-accé-dants, c’est très compliqué s’ils n’ont pas 50 000 € de côté. » Pour la professionnelle de l’immobilier, « tout va se jouer au cours du premier semestre. Il faut que les vendeurs prennent conscience qu’il va falloir baisser les prix même si, dans notre coin, c’est compliqué. En septembre 2023, je me dis que les vendeurs auront cette prise de conscience. Les prix vont obligatoirement baisser. On est monté très haut pendant deux ans, parce qu’il y avait un engouement. »