Posté le 8 juin 2023 par La Rédaction

Marine est une passionnée de jolies mises en scène, chineuse amoureuse de meubles et d’objets qui ont un passé, c’est une avant-gardiste.

Pourrais-tu te présenter ?
J’ai eu la chance d’être élevée dans une famille qui appréciait l’histoire, les vieilles choses, le passé. Ma grand-mère me gardait après l’école et les mercredis. Elle me racontait comment s’était passée sa jeunesse (sous la guerre) et me faisait visiter mon musée favori à l’époque : le musée Guimet
qui n’existe plus aujourd’hui (les collections ont migré vers le musée des Confluences). J’adorais ce lieu chargé d’histoire, avec le parquet qui grinçait, les vitrines XIXe, la galerie… Avec mes parents, nous faisions
beaucoup de brocantes les dimanches, pour nous balader plus que pour chiner, mais nous rapportions toujours quelque chose à bricoler.

Ton parcours ?
J’ai eu un parcours scolaire assez classique. Après un Bac L, je me suis dirigée vers une école où j’ai appris la restauration des tableaux pendant 5 ans. À la sortie de mes études, j’ai créé un atelier de restauration de tableaux et je m’installais aux Puces du Canal car j’y avais déjà quelques clients, pour être au cœur du marché. Et là, je suis passée « du côté obscur de la force »… Je me suis mise à chiner pour décorer mon atelier, mes clients voulaient acheter ma déco… et suite à un sinistre en 2015 où l’atelier a dû fermer pendant 11 mois, j’ai rouvert uniquement une boutique de brocante et décoration, parce que ça « m’amusait » beaucoup plus !

Que préfères-tu dans ton métier ?
Me lever à 4h30 ! Non, je plaisante ! Tomber amoureuse d’une pièce que je viens de chiner et ne pas vouloir la mettre en vente.


Qu’aimes-tu le moins ?
Me lever très tôt… trop tôt ! Mais l’on arrive à se motiver parce qu’on sait qu’on va trouver de belles choses. Également, laver les meubles très très sales. Parfois, on n’a pas trop envie d’y mettre les mains. Pour finir, la compta et d’une manière générale les papiers…


Quand et comment es-tu arrivée aux Puces du Canal ?

À la fin de mes études, j’ai démarché plusieurs marchands pour trouver mes premiers clients. Je prenais les tableaux à restaurer et les rapportais la semaine suivante. Jusqu’au jour où mon père qui m’accompagnait, m’a poussée à demander le prix d’un stand. C’était en 2011 et je suis toujours dans ce petit stand de l’allée D, même si depuis 3 ans je me suis répandue.
J’ai choisi le nom de ma boutique – Chemin des Clos -, car c’est le nom de rue de la maison familiale. Je le trouvais assez poétique et généraliste pour ma marchandise. Je cherchais à la fois un nom d’enseigne et un nom pour la SARL que je montais avec mes parents.


Ton conseil pour bien chiner ?
D’une manière générale, pour ne pas être démodé… ne suivez pas les modes, c’est le meilleur moyen pour se lasser des choses. Achetez ce que vous aimez ! Vos goûts évolueront naturellement avec vous ! Pour ma
part, j’aime les choses simples, pérennes, les objets de famille qui nous rappellent des souvenirs. Tout ce qui est en matériaux naturels : le bois, le grès et le verre.


Quelles conditions pour une première visite aux Puces ?
Un dimanche de beau temps, avec une arrivée pas trop tardive (vers 8h30) pour avoir de la place au parking et pouvoir chiner dans les différentes zones du marché qui compte plus de 400 marchands fixes et du déballage. Pour profiter, enfin, d’un apéro puis déjeuner en terrasse dans un des
bistrots.


Nom : Bigatin Prénom : Marine
Née le 26/09/1986
à Tassin-la-Demi-Lune
Qualité principale : Vieux jeu
Défaut majeur : Généreuse
Toc ou pêché mignon :
Les porte-rameaux
Top 3 des Puces pour déjeuner
Oscar, Vipuces et La Chine
Top des Puces pour chiner
L’attrape-rêves (Containers, stand V11)
Shop Loc broc (Containers, stand V23)
Trente Mai (École, stand Naples)
Le Grenier de Nestor
(Traboules, allée F, stand F1)