Posté le 8 juin 2023 par La Rédaction

Samedi 5 août, l’artiste française chantera les yeux dans les yeux ses mots d’amour au public burgien depuis le cloître du monastère. Rencontre authentique dans cadre intimiste.

Tu sens bon ! Mon amour c’est quoi ton parfum ? J’ai l’impression que ça sent la fin. En 2019, la radio versait sur les ondes cette phrase quasi a capella d’une voix suave… Le genre qui marque. Au micro, Marie-Flore. Une Parisienne nourrie aux sons folk chéris par ses parents. Joan Baez entre autres, fait partie du paysage artistique dans lequel baigne la jeune fille.
« Évidemment, cet environnement a joué sur mon début de carrière. Pour autant, je n’ai jamais nourri le rêve d’être chanteuse ! » C’est l’écriture, d’abord, qui attire Marie-Flore. « J’ai une vingtaine d’années quand j’écris mes premiers textes. Ce que je ne dis pas autrement. Ni à personne. Sur des
choses que je vis ou observe… Et tout naturellement, les mots deviennent chansons.
» À l’écrit s’ajoutent les notes. « J’ai pris la guitare pour mettre les textes en musique. » Peu à peu, Marie-Flore élargit son répertoire d’influences. « J’écoute beaucoup d’artistes disparus, notamment Gainsbourg que je confronte à d’autres plus contemporains tels que Julien Doré ou Benjamin Biolay. » Des anglophones aussi, lesquels incitent la chanteuse à s’exprimer en anglais… « Je n’avais pas cette volonté de me cacher derrière une langue que les gens ne maîtrisent pas assez pour bien la comprendre, même si dans les faits, certains n’y comprenaient pas grand-chose ! J’ai été toujours assez franche, sans particulièrement de pudeur dans l’écriture. » Un trait demeuré inchangé chez celle qui n’hésite pas à dire et montrer là où d’autres contournent volontiers.

Et c’est en français, désormais, qu’elle explore et s’exprime : « J‘ai le sentiment de n’avoir pas épuisé ce terrain de jeu ! » Celui de la langue, et celui de l’amour. Un sujet favori qui porte, transporte et aide quiconque écoute à mieux le vivre. Dans le bon, dans le moins bon, chaque fois pleinement. « Si j’y apporte une dimension fictive, mes chansons sont relativement autobiographiques, tirées de ma propre vie. » Une ressource considérable pour l’amoureuse romantique, tantôt passionnée, tantôt pragmatique, qu’est Marie-Flore. En proie comme tous à du très haut… et du très bas. « Ce
que j’écris parle aux gens, c’est la plus belle raison de le faire !
» C’est pour ça, d’ailleurs, que l’artiste ne chante pas les textes d’un autre. Les siens seulement. À chaque morceau son histoire, donc, et sa teneur en sentiments. « La musique, c’est comme les photos. C’est le reflet de ce que l’on vit à un instant donné. Ça rappelle où l’on en était à tel ou tel moment de sa vie. Il faut regarder chaque fragment avec tendresse, même si c’était il y a longtemps. Même si l’on n’est plus en phase. » Ces variations du cœur, Marie-Flore sait en jouer. Les mettre en mots. De « peines heureuses et joies tristes » parle-t-elle. Ambivalence familière fruit d’une posture mi-active, mi-contemplative. « Pour écrire, il faut être dans cet entre-deux. » Équilibre dont l’artiste se saisit pour dire juste, vrai, et sans détour. « C’est parfois dans les mots les plus simples que l’on arrive à dépeindre complètement. » Une composante du métier très chère au cœur de l’artiste. À mêler bien sûr, avec la transcendance d’une restitution sur scène, face au public. Décidément, que d’amour !

Infos et résa festival À la folie :
www.monastere-de-brou.fr
Prix d’entrée au monument : 9,50 €
gratuit – de 26 ans