Posté le 8 juin 2023 par La Rédaction

Le terrain n’était pas complètement inconnu. Plus petite, je suivais ma maman, alors bénévole à l’OT, lors des visites, dites à l’époque « du vieux Bourg ». L’occasion de naviguer trois heures durant entre une pièce du fond de l’office – où costumières et comédiens amateurs s’affairaient – jusque sur le lieu des saynètes, de part et d’autre du centre.

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Une quinzaine d’années plus tard, le parcours n’a pas changé. L’effervescence en coulisses non plus. J’arrive, le souvenir en tête des
différents postes auxquels j’avais officié plus tôt : en (petit) moine sur le parvis de Notre-Dame, en page devant la porte des Jacobins, en sans-culotte à la mairie. Autant de rôles que j’avais appréciés, la Révolution en tête bien sûr. Parce qu’il fallait crier fort… Un peu moins parce qu’on chaussait les sabots. Chapeau les anciens, ça rétame sacrément les orteils. Cette fois, pas de Révolution au programme. Monique, la cheffe costumière, me dégote une belle robe violette pour rejoindre les dames de Lalande, au square. Avec, dessous, un jupon qui donne tout son volume à la tenue. « En chaussures, vous n’avez que ça ! » Oui, des baskets. Pardon. Mais Magique Monique trouve aussi dans ses tiroirs une paire d’escarpins vernis. Heureusement pas trop hauts… « Tenez, mettez ce collier. Et ce chapeau ! » Total, je suis – paraît-il – méconnaissable. Pour ce rôle, je n’ai rien à dire. Tout de même, il faudra interagir avec mes camarades. Échanger des regards, réagir aux propos du volubile et très théâtral Patrick, dans le personnage de Lalande – et de tant d’autres. Sitôt la scène terminée, le cortège traverse l’avenue pour rejoindre l’hôtel Marron de Meillonnas. Aujourd’hui « H2M ». Il ne faut pas traîner, le chemin n’est pas si long jusqu’à la porte des Jacobins. Du côté de Monique, tout est prêt. Chacun a, sur un portant, ses tenues de la soirée. « Dans l’ordre ! » Ainsi, j’échange l’étoffe violine contre une beaucoup plus sobre, assortie tout de même d’un chemisier perlé, pour compléter la haie d’honneur autour de Marguerite et Philibert, « nos bien-aimés souverains » à cheval, devant les terrasses bondées de la Vizirette. Là non plus pas de texte, on croirait un rôle sur mesure ! Mes missions de figuration s’achèvent là pour ce soir. Le temps de remonter dans l’annexe flambant neuve de la médiathèque Camus, « rendre mon tablier », je rate l’épisode historique sur la Résistance, dans une cour privée de la rue Victor-Basch. Je l’avais vu, plus petite… avant d’enfiler l’une sur l’autre une tenue de révolutionnaire et une de moine, le tout maintenu par une corde nouée à la taille. « Fiat voluntas tua », j’avais prononcé à la
fin de la scène à Notre-Dame, avant de courir à la mairie dégainer bonnet phrygien, sabots de bois et pantalon à rayures. Le souvenir est intact et, même si les têtes ont changé depuis, l’esprit demeure. Le passage de flambeau de l’office à Anim’à Bourg pour la visite, désormais appelée
Il était une fois à Bourg, est réussi ; le panel de découvertes toujours aussi riche, et l’ambiance on ne peut plus conviviale. D’un côté comme de l’autre, c’est une expérience à vivre absolument.


Visites nocturnes théâtralisées
Il était une fois Bourg
Les vendredi 21 & 28 juillet et, 11 août & 25 août.
Tarifs : plein 12 €, de 7 à 12 ans 7 €,
moins de 7 ans gratuit.
Billetterie en ligne sur : www.bourgenbressedestinations.fr
ou sur place, le soir même.

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Infos et contact :
Anim’à Bourg au 04 74 22 48 53,
ou par mail à animabourg@gmail.com
www.animabourg.fr