Posté le 5 avril 2024 par La Rédaction

« Concert de dingue« , « Magique« , « Énorme« , « Le feu« … Le public ne tarit pas d’éloges après sa soirée à Ekinox. Une soirée exceptionnelle puisque rythmée par les sons du groupe français Shaka Ponk dans le cadre de sa tournée d’adieu : The Final Fucked up Tour. Les Burgiens – et beaucoup de plus loin ! – ont été au rendez-vous : près de 5100 billets vendus, pour un concert à guichets fermés.

L’ouverture des portes a été l’occasion d’une course pour viser le premier rang. Le reste des fans a empli la fosse et les gradins en tâchant de n’être jamais loin des points stratégiques. Notamment la scène centrale, d’où Samaha, Frah et un de leurs musiciens ont donné le coup d’envoi du concert après un passage au milieu du public. Les membres du groupe sont allés crescendo : commençant doux, en acoustique, pour monter en puissance au gré des morceaux. Tous ont fait le spectacle, Frah se jetant à loisir dans les bras du public, Samaha jouant d’un charme animal, les musiciens battant la mesure, les choristes et l’écran ajoutant à l’effet visuel de l’ensemble. Les artistes ont bien entendu profité de leur audience pour délivrer quelques messages. Pour dénoncer les non-sens de la société. La quête d’un bonheur consommé. La normalisation des inégalités. Pour partager, aussi, leur engagement. « La planète nous a tout donné. Aujourd’hui, elle mérite qu’on lui donne tout en retour. » Des mots clamés depuis le carré de fosse, avant d’inviter le public à tournoyer. Vite. Fort. À faire société. À faire humanité. Frah d’avoir notamment fait monter puis confié une jeune fille aux bons soins de bras levés qui l’ont fait voyager… Sous le maquillage, les tresses, le camouflage, leurs tatouages, les artistes – sans « aimer les gens ni entrer dans la danse » – ont un cœur et l’ont très gros. Ils ont régalé leur public, lequel a chanté, dansé, salué la performance et profité du moment avant qu’eux, ne s’en aillent livrer bataille. Celle en faveur d’un monde meilleur. Ailleurs – loin de la scène – et autrement. C’en sera terminé des concerts, mais de leur musique : jamais. « Muchas gracias bye !« 

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Plus qu’un concert, une fête

5100. C’est le nombre de billets vendus pour le concert de Shaka Ponk, le 28 mars dernier à Ekinox. Un record ? « En termes d’occupation de salle oui, assure le programmateur Éric Chevallier. Mais avec M, on aurait pu atteindre un volume équivalent si l’espace scénique n’avait pas limité la jauge à 4600.« La présence du groupe à Bourg, Éric la doit d’abord à son réseau. « Je connais le producteur, on s’est lancés ensemble dans le métier. » Un contact ayant permis l’ajout de la salle burgienne à leur tournée d’adieu. « Ce devait être la dernière date, mais ils ont ajouté Grenoble le lendemain. Avant de rallonger jusqu’à Noël tant tout était pris d’assaut ! » Y compris bien sûr, sur la billetterie d’Ekinox. « Une évidence pour le programmateur. Shaka Ponk transcende les clivages : l’âge, la catégorie socio-professionnelle, les goûts musicaux, tout ça ne compte plus. » Le public est réuni autour de son amour pour la fête, que le groupe cultive et incarne comme pas deux. « C’est du rock lourd, ça joue fort mais c’est mélodique et l’ambiance est d’enfer ! » En sortie de scène, chanteurs et musiciens livraient leur pleine satisfaction. « Ils étaient enchantés. Impressionnés par le public burgien. » Prompts même à partager une bière avec leurs fans… « Mais avec autant de monde, ça aurait été ingérable. » L’organisation a d’ailleurs fait l’objet de nombreux ajustements, eu égard aux exigences et valeurs partagées par le groupe. La raison pour laquelle ils arrêtent, aussi : « Notre métier, le monde du spectacle, génère une consommation d’énergie monstre. Le show le montre par sa débauche de matériel ! » Aussi l’équipe prend-elle soin de limiter son impact avec des déplacements compacts – artistes et techniciens réunis – et réfléchis pour éviter les kilomètres inutiles. Arrivés tôt le matin, les membres du groupe ont eu le temps de la journée pour monter en pression, jusqu’à – tout – exploser en soirée. Éric d’avoir pu en profiter aux premières loges : « Un cadeau qu’ils m’ont fait… Ils m’ont dit ‘Viens, c’est ta salle !’ C’était incroyable de voir le public de l’intérieur, voir les sourires et sentir la ferveur.« 

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