Posté le 17 octobre 2019 par Julien Niogret

Il faut être un connaisseur du basket afin de percevoir toute la panoplie de Maxime Courby. « Il fait plein de choses qui ne se voient pas », disait de lui son ancien entraîneur à Rouen, Laurent Sciarra, une légende du basket français qui n’a eu cesse de lui tresser des lauriers pendant leurs deux années de collaboration. Maxime Courby, un rêve de coach ? Pas tant non plus. Certes discipliné et bon défenseur, le Nordiste a longtemps frustré ses différents staffs techniques par son manque de confiance et ses talents inexploités de shooteur. Mais le travail a payé : entre ses premiers pas avec les pros à Antibes (2010/11) et la saison du titre en Pro B avec Bourg (2016/17), l’ancien Gravelinois est passé de 29,4% à 53,8% de réussite à trois points. Colossal. Ce n’est pas pour autant qu’il s’est totalement libéré. « Je crois que tout le monde au club est d’accord avec moi quand je dis que j’aimerais qu’il se lâche un peu plus de temps en temps », l’exhorte Frédéric Sarre. « Il devrait être un peu moins discret, un peu moins en attente, un peu plus générateur et créateur. Je trouve qu’il manque encore parfois d’ambition. » Le natif de Roubaix l’admet lui-même : « Je sais que je peux encore faire mieux ». Toujours est-il qu’après un premier exercice mitigé en Jeep ÉLITE, Maxime Courby a pris la pleine mesure du niveau de compétition l’an dernier. « Je ressens que j’ai pris une nouvelle dimension », confirme l’intéressé. « Malgré le bilan collectif décevant, ce fut une très belle année individuellement parlant. » Épanoui à Bourg-en-Bresse, « une ville qui [lui] convient parfaitement », le champion d’Europe juniors 2010 a prolongé son contrat jusqu’en 2021. Une décision qui n’a causé aucun maux de tête des deux côtés. « Il arrive à maturité et ne cesse d’améliorer ses performances », souligne Fred Sarre. « Dès qu’il est sur le terrain, on est rarement déçu de sa production. C’est une forme de consistance qui nous intéresse. » Une régularité indispensable afin de passer la vitesse supérieure, visée partagée entre le club et le joueur. « On grandit ensemble avec la JL », apprécie Max Courby. « Au moment de signer, on a discuté avec le président de la possibilité de jouer une Coupe d’Europe. C’est un objectif à court terme, quelque chose qui me tient à cœur ». Pas mal pour quelqu’un qui manque un peu d’ambition.

maxime courby
Photo Aridson Silva

« On grandit ensemble avec la JL »