Posté le 2 septembre 2021 par La Rédaction

Avec son agence spécialisée dans le voyage de pêche, Jean-Pierre Guillemaud, alias Piam, a vécu de folles expéditions à l’autre bout du monde.

Il y a 25 ans, Jean-Pierre Guillemaud a racheté la société Pac Voyages, basée à Lyon, et l’a installée à Polliat en concentrant son activité sur les voyages de pêche, sa grande passion. Après avoir participé à des championnats du monde, écrit des articles dans des revues spécialisées et géré une société de matériel de pêche pendant 20 ans, il est parti à l’aventure dans le monde entier pour défricher les destinations les plus exotiques et intéressantes à proposer à ses clients.

voyage de peche

La Mongolie : le paradis des pêcheurs

Parmi les innombrables territoires testés, c’est la Mongolie qui s’est distinguée. Cet immense pays a la particularité d’avoir échappé à l’industrialisation et donc à la pollution. Les territoires sont vierges, les rivières propres et remplies de poissons, car les locaux n’ont pas de réelle tradition de pêche. « Je suis tombé des nues quand j’ai découvert ça. C’est un dépaysement total ! C’est l’endroit le plus fou que j’ai découvert et j’en ai fait beaucoup ! On ne peut y aller que par hélicoptère, il n’y a pas d’autres accès. On y trouve les mêmes poissons que dans l’Ain, sauf que là ils sont énormes et on en trouve en très grande quantité. Quand on est arrivé là-bas pour la première fois, il y a 23 ans, c’était très rustique : on dormait dans des yourtes à huit, on buvait l’eau de la rivière et on mangeait ce qu’on pouvait. » L’isolement des lieux et l’absence d’urbanisation ont tout de même posé de sérieuses difficultés, car le défi de ce type de voyages est de vendre de l’aventure dans des lieux authentiques, tout en garantissant un minimum de confort : « Au départ, il a fallu beaucoup travailler pour recevoir les gens dans de bonnes conditions. On doit trouver des personnes sur place qui reçoivent bien les clients et qui sont débrouillardes, car on est dans l’aventure. Avec les guides mongols « c’est royal », ce sont des gars de la nature qui n’ont peur de rien. Quand on part en Jeep, une fois sur deux, on reste coincé dans la boue. Les Français quand ils voient ça, ils sont désemparés, ils pensent qu’ils ne repartiront jamais ! Pendant ce temps, les guides ne se posent pas de questions, ils vont couper du bois, prennent des pierres et cinq minutes après c’est reparti ! Un problème de moteur, de bateau… c’est pareil, ils n’appellent pas l’assistance. » Mais parfois, le défi est trop dur à relever et l’aventure trouve ses limites : « Il y a des zones inaccessibles, sauf en cheval. Des endroits que même les Mongols n’ont jamais vus. J’ai déniché des lieux féeriques, remplis de poissons que l’on voyait à travers une eau cristalline. J’y ai organisé un voyage à cheval il y a deux ans : ce fut une catastrophe ! Il fallait transporter de grandes tentes à cheval pendant des heures et sur place il n’y avait pas de bateau, il fallait donc marcher pour aller pêcher. Mais il n’y avait pas non plus de chemin et ce n’était pas défriché. Les gens ont trouvé ça infaisable, j’avais surestimé leur capacité. »

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Protection de l’environnement

En Mongolie, Jean-Pierre ne s’est pas contenté de développer son affaire, il a également essayé d’aider la population à préserver son environnement et ses poissons : « Là-bas ce que nos clients viennent chercher se sont aussi les taïmens : une espèce rare mesurant de 1 m à 1m20. Il y avait du braconnage sur une rivière, alors j’ai fait une écloserie avec l’aide du Ministre de l’Environnement qui était pêcheur, et du Premier Ministre. J’ai mobilisé la rivière durant une période de reproduction et j’ai fait pondre des taïmens, car ils ne savaient pas faire. On a stoppé les braconniers et on les a embauchés. On les a payés pour qu’ils arrêtent de vendre les poissons aux Chinois et qu’ils les gardent vivants. On a remis des milliers des poissons à l’eau. »

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Tigres et pirates

Si la plupart des destinations sont réalisables, certaines peuvent être écartées si la pêche n’est pas profitable : « Avec ma fille on est allé pêcher le mahseer dans l’Himalaya, au milieu des tigres. C’était un rêve, un souvenir merveilleux, mais on n’y enverra jamais personne. Parce qu’il n’y a pas assez de poisson, c’est une pêche très particulière, de niche. Ça ne marcherait pas. » (Un séjour alternatif en Inde est tout de même proposé pour pouvoir pêcher ce poisson.) Chaque pays a ses propres qualités qui attirent les touristes, mais aussi ses difficultés qui compliquent les choses ou les compromettent. Le plus souvent ce sont les conditions naturelles qui posent problème : le mauvais temps, les crues, la sécheresse, les marées ou les vents pour la pêche en mer… D’autres fois, il s’agit de risques pour la sécurité comme pour les Seychelles : la destination a dû être abandonnée à cause de la menace grandissante des attaques de pirates somaliens. Dans tous les cas, Piam se rend sur place pour défricher le terrain et tester le projet : « Quand il y a un risque, j’y vais avec quelques copains qui sont avertis de la situation. Par exemple, une fois je suis arrivé dans l’Himalaya, j’ai posé ma caméra pour filmer la rivière. Et au bout d’un moment j’entends des hurlements de plus en plus fort, c’étaient ceux des singes et quelqu’un s’est mis à crier « tiger, tiger ! » Il est arrivé, il a juste posé sa patte dans l’eau et il est reparti. Il faut aussi faire attention aux ours. L’aventure oui, mais avec toute la sécurité derrière. »

P.a.c. voyages
22 route de Mâcon, Polliat
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