Avec une moyenne de 200 nuits passées dehors chaque année, l’enfant du Revermont a posé ses valises – ou plutôt son sac à dos – à Annecy, berceau des sports outdoor. Pour y vivre de sa passion.
Ses premiers pas en montagne, il les a faits à la Mecque des alpinistes : Katmandu, Népal. D’abord comme bénévole sur un chantier solidaire et, très vite, comme novice à la grimpe, encordé à plus de 6000… À son retour en France, il sait que c’est à ça qu’il veut passer son temps. Il s’initie, s’équipe et gravit le Mont Blanc trois fois en l’espace d’un mois. Jusqu’au jour où son meilleur ami Ghislain, rencontré en sport-étude, l’invite à prendre part à son projet.
Un projet engagé dans le cadre de sa licence, avec comme objectif de concevoir une tente légère ; et réussi à tel point que ses profs l’avaient poussé à soumettre un prototype à l’Outdoor Sport Valley, et lancer la production. Le projet fleure bon l’aventure et Arthur se laisse volontiers embarquer. L’envoi d’un exemplaire à ISPO vaut aux amis une invitation au plus grand salon international dans le domaine du sport. « On a dû monter la société en l’espace de deux semaines ! » Son nom ? Samaya (“l’air du temps” en népalais). Sur place, le concept plaît, mais le prix rebute encore. Une édition – et masse d’ajustements techniques – plus tard, “c’est un hold-up.” Au lendemain de la livraison de leurs premiers magasins, le confinement est prononcé. Une rupture brutale avec l’extérieur qui créera un regain d’intérêt inédit pour les activités de plein air : « Quand les gens ont pu sortir de leur appart’, ils ont voulu renouer avec la nature. En magasin, les rayons bivouac ont été dévalisés ».
Plus qu’une tente, Samaya propose une expérience. Un allié de confiance pour ceux qui misent sur des produits fiables, dans des conditions extrêmes. Conçus d’abord pour répondre aux besoins des alpinistes et militaires, les produits de la marque n’étaient que peu destinés au grand public. Un créneau qui assoit l’expertise de l’équipe, désormais partenaire des plus grandes expés sur la planète. Samaya démocratise aujourd’hui l’accès à ses produits, en proposant une tente comme le refuge, la chambre avec vue, le bivouac 4 étoiles des passionnés de montagne. Un outil qui a un coût (à partir de 1000 €). « On attire des clients qui préfèrent acheter moins, mais mieux, et plus cher. » Et ils sont de plus en plus nombreux, amoureux de nature et partisans d’une consommation plus responsable.
