Posté le 5 mai 2022 par La Rédaction

Le Jumping international Bourg-en-Bresse Ain est de retour dans sa configuration normale. Avec toute l’effervescence qu’on lui aime et comme un vent de nouveauté…

En mai dernier, le Jumping se déroulait à huis clos. Les cavaliers survolaient les obstacles en silence, face à des gradins clairsemés. Une ambiance tristoune et sans âme, sous le joug du Covid et de ses restrictions. Cette année, le comité rétablit une configuration normale et promet une 31e édition emplie de belles rencontres et de grand spectacle. Les festivités commenceront cette année dès le mercredi, pour que, dans l’après-midi, « les parents puissent venir se promener avec leurs enfants ». Les habitués retrouveront l’épreuve déguisée des partenaires, le village des enfants, le traditionnel « 6 barres », avec en prime des animations, démonstrations et initiations inédites. Le tout, bien sûr, gratuitement.

Un concours plus responsable
« Je n’ai pas l’ambition de tout révolutionner ! », prévient Jeanne Gonin. La nouvelle directrice sportive salue et respecte le travail de son prédécesseur, Alain Landais. Elle lui adjoint toutefois un pendant RSE, pour inviter à une consommation plus responsable. Liste de départ et résultats notamment, seront disponibles via un QR code plutôt que sur tracts imprimés. Les remises des prix réserveront aux gagnants une surprise… de taille. Le genre « qui ne finira pas sur une étagère du club house ! » Côté animations, la Tchoupa mettra les adeptes du carrousel à contribution. Pas de tour de manège sans coup de pédale : vous voilà prévenus !

Bien dans son corps et dans sa tête
Dans un sport qui a longtemps prôné la seule performance de l’animal, le comité – les pratiquants, plus largement – veulent penser à son bien-être et mieux répartir les épreuves. Ainsi la puissance (épreuve des 6 barres) est-elle décalée cette année au vendredi soir, « de façon à ce que les chevaux ne courent pas deux grosses épreuves le même jour ». Bourg sports équestres invite au programme du Jumping une discipline méconnue, l’équi-coaching. Sorte de médiation animale, avec le cheval comme vecteur de relations humaines plus vertueuses.

Derrière le micro
C’est une nouveauté cette année : les partenaires du Jumping s’exprimeront tour à tour dans un podcast qui leur est réservé. Chacun dans un épisode de quelques minutes, décrira son histoire avec l’événement sportif burgien et livrera ses souvenirs et anecdotes. Format moderne de confidence… Le tout orchestré par deux entrepreneures locales, elles aussi cavalières passionnées. Ainsi la boucle est bouclée.

Ainterexpo, 25 av. du Maréchal-Juin à Bourg-en-Bresse
Accès libre et gratuit
Horaires d’ouverture au public : mercredi 18 mai à partir de 12 h, de jeudi 19 à dimanche 22 mai à partir de 8 h
Village exposants
Village enfants
Facebook et Instagram : @jumpingbourg
www.csi-bourg.com

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Le programme

Les cavaliers du CSI2* seront les premiers à fouler la Bresse Arena le mercredi à partir de 12 h avec des obstacles allant jusqu’à 1,30 m. Suivront une épreuve 1,40 m qualificative pour le Grand prix du CSI2* du samedi et la première épreuve du CSI4* avec des obstacles d’1,40 m. Suite du concours le jeudi dès 8 h avec, au programme de l’après-midi, la première épreuve amateur cotée à 1,15 m suivie de l’épreuve qualificative du Grand prix 4* du dimanche (1,55 m). Parmi les épreuves phares du vendredi, on retrouve celle à 1,50 m pour le CSI4* présentée par Grand Bourg agglomération et qualificative pour le Grand prix 4. Le soir, lors de la mythique épreuve des 6 barres du Département de l’Ain, les meilleurs chevaux s’affronteront sur une ligne dont la hauteur des barres montera progressivement jusqu’à atteindre plus de 2 m ! Le samedi accueillera, dès 12 h, le Grand prix 2 avec les 60 meilleurs cavaliers qualifiés, ainsi que l’épreuve à barrage du CSI4* présentée par la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Les épreuves reines du dimanche seront le Grand prix amateur ainsi que le traditionnel Grand prix du CSI4* et ses obstacles d’1,55 m. Ce dernier rassemblera des cavaliers d’exception qui tenteront de décrocher les 100 000 € de dotation.

Le Jumping à la TV
Toutes les épreuves sont à suivre en live sur le site internet cheval.tv Cinq d’entre elles seront retransmises avec Medhi Jredaoui pour les commentaires. Il s’agit de la qualification du 4* le vendredi, les 6 barres, le Grand prix du samedi aux couleurs de la Région et le Grand prix 2* du samedi et le Grand prix 4* du dimanche.
À noter que Sport en France diffusera aussi le Grand prix 4* le
dimanche.

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Vincent Liberator, le prodige du dressage équestre

L’artiste équestre nous partagera son art du dressage samedi 21 mai.
Vincent Liberator. Ce nom ne vous est pas inconnu, si vous êtes un spectateur assidu de l’émission L’Amour est dans le pré sur M6. Vincent était en effet candidat de l’édition 2021. Il avait reçu plus de 1000 lettres ou messages… Si Vincent est à Bourg, ce n’est pas pour trouver l’âme sœur, mais bien pour présenter son show équestre lors du Jumping. Vincent est en effet passé maître dans l’art du dressage. Son spectacle présente différents exercices utilisés par les rois de l’époque pour la gymnastique de leurs chevaux. Croisement de pattes, montées, pirouettes seront au rendez-vous. L’artiste laissera ensuite ses sept chevaux en liberté sur des exercices de haute école. 30 minutes de représentation au total, pendant lesquelles les enfants comme les grands pourront s’émerveiller devant cette discipline équestre.

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La bondissante Horse Man Team

Des cavaliers sans chevaux qui sautent les obstacles !
Des cavaliers sautant des obstacles équestres, mais sans chevaux : ça existe ! Vous pourrez découvrir cette surprenante discipline samedi 21 mai en deuxième partie du spectacle de Vincent Liberator. Ils seront trois membres de la Horse Man Team (dont Evan Leuret et Sofiene Yahyah) sur la piste d’Ainterexpo. Leur mission est d’enchaîner plusieurs sauts d’obstacles, tels les chevaux, mais à la seule force de leurs jambes. Une bonne vitesse, une bonne distance et une bonne impulsion, trois ingrédients indispensables pour enchaîner dix à quinze obstacles et des sauts de 80 centimètres à 1,75 mètre. Ce show original a permis aux dix-huit membres de la team d’être invités partout dans le monde depuis l’émergence de la discipline en France en 1999. À noter que la team fera aussi des séances découverte sur la carrière d’animation samedi 21 et dimanche 22 mai. Avis aux amateurs !


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La filière équine en promotion à Dubaï

En décembre dernier, Camille Martin était l’ambassadeur d’Équid’Ain.

Dans le cadre de l’Expo universelle 2021, une mission « Univers du cheval » était organisée à Dubaï du 7 au 10 décembre. L’association Équid’Ain était représentée par Camille Martin au côté de plusieurs entreprises d’Auvergne-Rhône-Alpes du domaine équin. Camille Martin est un habitué des missions internationales puisqu’il a été, par le passé, représentant de la Fédération française d’équitation à Shangaï. Il a donc fait valoir les atouts du département de l’Ain, avec la délégation régionale Auvergne-Rhône-Alpes emmenée par la Team France Export, la CCI et Business France, grâce à un programme dense de visites et de prises de contact avec les structures équines des Émirats Arabes Unis (Écuries royales d’Abu Dhabi, Sharjah Equestrian Center…) « À Dubaï, la filière équine est très structurée et multiple : les courses de chevaux, le polo puis au un niveau moindre les sports équestres : l’endurance et le saut d’obstacles » témoigne Camille. Une mission comme celle-ci était très intéressante pour établir des premiers contacts. « En prenant bien conscience que ce sont des contacts qui doivent être entretenus de manière régulière, par exemple en rencontrant les personnes
sur les compétitions ou les événements. Je pense aussi qu’il y a un vrai besoin, à partir de là, d’avoir sur place quelqu’un au quotidien pour avoir un suivi et pour pouvoir créer des débouchés économiques
» ajoute Camille.

Des cavaliers émiriens visés
Suite à cette mission à Dubaï, la Région Auvergne-Rhône-Alpes projette de lancer des invitations. Equid’Ain proposant que le Jumping puisse devenir un outil support pour accueillir une délégation des Émirats. L’Ain s’est favorablement fait remarquer pour ses pôles d’excellence en génétique, son offre de chevaux de sport à la vente, sa capacité d’accueil de stagiaires étrangers et ses expertises en formation et valorisation de chevaux réalisables à l’étranger. Les publics visés sont les cavaliers émiriens, amateurs et professionnels, qui viennent passer plusieurs mois en Europe lors de la saison chaude aux EAU. Le site internet www.equidain-export.com, disponible en français et en anglais, recense les points d’attractivité territoriaux (Parc du cheval de Chazey-sur-Ain, CargoPort Ranch de l’aéroport Saint-Exupéry, haras, centres d’insémination…) et l’annuaire des professionnels susceptibles d’intéresser cette clientèle internationale.


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Jeanne Gonin prend les rênes du Jumping

Du bord de piste jusque dans les coulisses d’un événement d’envergure… Rencontre avec Jeanne Gonin-Ducousset, nouvelle patronne du Jumping de Bourg-en-Bresse.

Elle est une passionnée du sport équestre. Mais peut-on vraiment être cavalier sans être passionné ? Avant même ses 10 ans en périphérie de Paris, Jeanne fréquente le poney club de son village. « Mes parents m’accompagnaient le dimanche à 7 h… mes copines ne comprenaient pas ! » Car qui, sinon les cavaliers, acceptent, conçoivent même l’investissement sans limite dévolu à la pratique ? Les années passent, et Jeanne ne s’éloigne jamais trop de la sphère équestre. Pour le plaisir, elle monte et participe à des concours. Côté travail, elle mêle rédaction – devinez la thématique – et organisation d’événements sportifs. Jamais, cependant, elle prétend ni ne pense faire de l’équitation son travail. Elle en fait son quotidien, c’est déjà pas mal. Plus encore depuis sa rencontre avec celui qui deviendra son mari : Julien Gonin, cavalier de l’équipe de France installé à Saint-Martin-du-Mont. « Mon programme suit le sien ! sourit Jeanne. Mais moi, ça reste du loisir. » La cavalière varie d’ailleurs les entraînements. À la maison bien sûr – avec un champion comme prof, elle est à bonne école -, et chez un ami installé à Lent. « Je suis là pour passer un bon moment, pas pour la performance ! » Parents d’un petit garçon, Jeanne et Julien transmettent leur passion de la discipline. Sans forcer : « Victor fera le sport qui lui plaira. » Mais déjà, « on le voit courir dans les écuries sur son cheval-bâton ! »

D’abord pour aider, et puis…
En 2017, Jeanne quitte Paris pour rejoindre Julien jusque dans l’Ain. Elle rallie sans tarder les rangs du comité organisateur du Jumping : Bourg sports équestres. « D’abord pour aider. » Elle y rencontre les chevilles ouvrières Jacques et Martine, le passionné Alain Landais, le noyau dur de bénévoles… Et prend la mesure du travail à accomplir. Avant, pendant et après l’événement. « Il faut compter un an de préparation. » Autant que pour un mariage, donc. Pour une rencontre entre amoureux du cheval, c’est cohérent. Devenu peu à peu le rendez-vous incontournable des meilleurs cavaliers mondiaux, à compter de cette année qualificatif pour le championnat d’Europe et celui du monde – le 6 août au Danemark -,
le CSI**** réunit les grands noms de la sphère équestre. Des locaux, aussi, « dont on suit l’évolution en piste ». Dans les gradins d’Ainterexpo – où le Jumping a pris ses quartiers en 2017 après les infrastructures de la Société d’équitation bressane, aux Vennes -, le public est amateur, même si pas toujours connaisseur. De moins en moins, même, car l’on vient ici pour la beauté du spectacle. La noblesse de l’art. Au fil des éditions, Jeanne aide à la prospection des partenaires et exposants. À la sélection des cavaliers, aussi. Elle devient partie prenante du staff. Au décès de Jacques Robert il y a 3 ans, Alain Landais choisit son désormais bras droit pour devenir la nouvelle directrice sportive du Jumping. « Un honneur » pour Jeanne, qui s’emploie à la bonne tenue de l’événement. Avec déjà un objectif : faire passer le CSI de 4 à 5 étoiles. « Les prestations en sont dignes… » Reste à formaliser. En attendant, Jeanne arpentera du 18 au 22 mai les allées du concours à la rencontre du public, des bénévoles, des cavaliers et nombreux partenaires. « En bottes ou en talons », elle ne sait pas encore.