Br’Ain de cirque 2023 met le cirque équestre à l’honneur. Au total, une trentaine de propositions vont se succéder pendant dix jours. Il y en a pour tous les âges, et toutes les envies.
On ne parlera pas ici de mise en scène, mais de mise en piste. Et de comé- diens-acrobates, ou de comédiens-écuyers.
Du 19 au 21 mai, la compagnie EquiNote va poser son vaste chapiteau blanc et or aux arrières du monastère de Brou. Ce sera l’une des compagnies phares invitées dans le cadre du festival Utopies, et surtout du festival Br’Ain de cirque. Un festival dont ce sera cette année la vingt-quatrième édition, la préfiguration datant de 1996, comme l’explique Christian Curty, le directeur de l’École des arts et techniques du cirque, qui organise la manifestation avec la complicité de la Scène nationale et de la Tannerie.
« On s’était dit qu’on voulait organiser une manifestation pour que les enfants puissent montrer leur travail à leurs parents, se souvient-il. Très rapidement, l’événement s’est installé sur les places de la ville, Bons-Enfants, mairie, et les parents circulaient de place en place. On a commencé à programmer des spectacles professionnels et on s’est rapprochés du théâtre, de la MJC, de la Tannerie. Après, on a voulu que les enfants présentent leur spectacle dans de bonnes conditions, en évitant que tout repose sur la météo, on a donc loué un chapiteau puis on a acheté notre premier chapiteau en 2009. Et depuis 2007, on installe un ou des chapiteaux derrière Brou. »
Un premier week-end chargé
Entre les huit spectacles pros, ceux des amateurs et les ateliers, on va dépasser cette année la trentaine de propositions… Un beau festival donc, qui devrait recevoir cette année encore de 8 000 à 10 000 spectateurs sur dix jours avec les deux compagnies présentées par le théâtre (EquiNote donc avec Avant la nuit d’après) et le Groupe Nuits pour Fin de lutte, celles proposées par l’ETAC et les quatre concerts gratuits organisés par la Tannerie. N’attendez pas des tigres ou des lions sur la piste aux étoiles, mais un clin d’œil au cirque traditionnel avec les chevaux d’EquiNote et de la musique, de la jonglerie, des acrobates, des clowns, de l’aérien avec notamment le « tissu », ce drap accroché auquel les artistes se suspendent, avant de se laisser chuter. Le premier week- end, celui de l’Ascension, sera extrêmement chargé : outre les chevaux d’EquiNote, il y aura des cascades en minimotos, des circassiens place Edgar-Quinet, un barbecue et un after feu pour frissonner d’émotion dans la nuit : « Si vous restez à Bourg ce week-end-là, vous en aurez vraiment plein les yeux », se réjouit Christian Curty. En revanche, l’annonce de la mairie que les éditions suivantes du festival devront trouver un autre point de chute que Brou laissent les organisateurs vraiment amers.
Notre sélection Br’Ain de cirque
Vendredi 19 mai (21:00) / Samedi 20 mai (21:00) / Dimanche 21 mai (19:00)
Avant la nuit d’après, Cie EquiNote
Un grand moment de cirque théâtre- équestre proposé par cette compagnie installée à Strasbourg et qui a été salué par une critique unanime. Autour de la figure d’Hamlet, ses créateurs ont choisi d’inter- roger la mort, avec des chevaux passeurs d’âme qui feront voyager les spectateurs entre deux mondes. Magique. De 10 à 22 €
Mardi 23 mai (20:00) / Mercredi 24 mai (20:00) / Jeudi 25 mai (19:00)
Fin de luttes, Groupe Nuits
« Fin de luttes est un pas de deux pour circassiens. Une performance où les corps se mettent en quête d’un état de grâce », expliquent d’une seule voix Fabian Krestel et Raphaël Billet, les deux protagonistes de cette célébration des corps en tension où le sacré prend place dans la sueur, le sang, la peur et la violence des coups portés et reçus. De 5 à 12€
Samedi 20 mai (19:00)
La peur au ventre, Cie toi d’abord
Un solo mécanique pour le fils d’un cascadeur, timide et maladroit. Mais s’il la réussit avec le soutien du public, sa cascade à mini moto pourra le réconcilier avec son géniteur.
Prix libre après le spectacle.
Aux arrières de Brou, Bourg, Programme complet sur : etac01.com
