Posté le 29 novembre 2021 par La Rédaction

Le Bressan vient de publier trois albums en moins d’un an et anime un compte d’illustration sur Instagram.

Peu d’Aindinois, fan de BD savent que Jaouen Salaün, auteur réputé des librairies et prisé des chasseurs de dédicaces, connu pour sa série « Eternum » et son album « Carthago » conçus avec le scénariste Christophe Bec, est installé dans la région de Bourg depuis une dizaine d’années. En 2021, il aura fait le bonheur de ses suiveurs avec trois nouvelles publications : les deux premiers tomes de la série « Elecboy » et « Asphalt Blues », des ouvrages sur lesquels ils s’occupent autant des scénarios que des dessins. Le premier titre est une série. Elle plonge le lecteur dans les années « 2122, quelque part en Amérique du Nord. Dans un décor de western » et dans un univers où la quête de l’eau est réelle, le chaos permanent, de la violence, l’amour omniprésent et où les créatures éthérées surgissent de nulle part. Le second titre est une histoire complète, plus poétique et contemplative qui emmène le lecteur dans la vie de Nina et Mick, une femme et homme ayant partagé une idylle de jeunesse et cherchant un sens à leurs vies. Au fil des pages, Jaouen Salaün a fait le choix de succéder les instants dans ces vies croisées et de questionner le désenchantement du sentiment amoureux.

jaouen salaun

Comme on peut le voir en les feuilletant en librairie, les deux ouvrages n’épousent pas la même technique de réalisation : « Elecboy » a été réalisé avec des pinceaux, des plumes, des encres et des lavis, Asphalt Blues a été dessiné intégralement avec des techniques informatiques. « Pour réaliser ces deux albums simultanément, j’ai travaillé par session ! Cela a permis de varier les plaisirs mais surtout de réaliser plus de 350 pages sur deux ans », confesse le Bressan d’adoption avant d’ajouter, d’un ton plus amusé que nostalgique : « le fait d’avoir travaillé en informatique sur Asphalt Blues a été précieux pour avancer mon travail en même temps que la gestion de l’école de mes enfants, lors du premier confinement. » À côté de ce travail pour les éditeurs, Jaouen Salaün poste régulièrement des dessins sur son compte instagram. Des petits tableaux futuristes réalisés sans idée de départ : « Je fais un, deux, trois traits et je pars sur un dessin ! C’est d’ailleurs tout l’intérêt de cet exercice de ne pas savoir ce que je vais dessiner et de m’amener à prendre des risques ». Dans ses albums ou sur ces fameux dessins à main levée, les fins connaisseurs de notre département reconnaîtront des lieux familiers. « L’Ain m’inspire carrément, nous lâche-t-il. Pour l’anecdote, la séquence du début d’Asphalt Blues se déroule dans les alentours de mon lieu d’habitation et les séquences des parapentes est largement inspirée du Mont Myon, à la limite du Jura. Ce qui est amusant, ce que j’ai placé ces inspirations dans un décor états-uniens fantasmé. J’aime toujours ce genre de mélange pour ne pas me borner dans un univers ». Après ces trois parutions en 2021, Jaouen Salaün travaille actuellement sur le tome 3 d’Elecboy et sur deux histoires dont une histoire complète avec le même esprit et la même technique utilisée sur Asphalt Blues. 

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