Vendredi 1er décembre à Ekinox, Marie-Claude Pietragalla présentera La Femme qui danse, dernière production du Théâtre du Corps mise en scène par Julien Derouault. « Expérience visuelle, sensorielle plongeant le spectateur dans le voyage et la pensée intime de l’artiste. » Une artiste, une femme aussi, à deux facettes. D’un côté la femme timide mais engagée, qui dirige sa compagnie. De l’autre, l’artiste passionnée, exigeante, défiant tout à la fois le temps, l’apesanteur et la beauté à chaque seconde sur scène. Fruit d’un travail d’introspection inédit, La Femme qui danse se veut le révélateur de l’indicible. Le juste reflet d’un métier, d’un art. Pietra y est tantôt muse ou créatrice. Guide ou témoin. « La danse est le manifeste d’une vibration intérieure, une énergie vitale. Elle n’a pas l’unique vocation de divertir, elle éclaire notre conscience… » Pietra a souhaité conjuguer témoignage oral et mémoire du corps, et ainsi dévoiler sur le ton de la confidence, un rapport à l’intime. Aux émotions vécues sur scène. « Il faut habiller sa danse avec des mots. Donner du sens et de la qualité au mouvement. » Le travail musical a quant à lui consisté à mettre le souffle au chœur de l’orchestration sonore. Le souffle en prolongement de l’intimité du discours. Un souffle, des cœurs battant à l’unisson. Le Théâtre du Corps, en lien avec la Muse en Circuit, Centre national de création musicale, a développé « une dialectique du bruit vocal proche de la poésie sonore ». Pietragalla, parmi les plus célèbres danseuses étoile de l’Opéra de Paris, cosigne avec Julien Derouault une production telle un langage chorégraphique. Telle l’aboutissement, la raison d’être de tout(e) homme ou femme qui danse. Celle de « se placer au-delà des conventions ».

Ekinox, Bourg De 47 à 57 €