Posté le 3 décembre 2021 par La Rédaction

Le couple Martinetti, qui tenait le restaurant L’Auberge Lentaise à Lent, a pris un nouveau départ à Edimbourg. D’ici trois ans, ils espèrent ouvrir un B&B pour accueillir les amourachés de l’Écosse.

Tout Burgien habitué des bonnes tables de l’Auberge Lentaise, connaît Benjamin Martinetti, 42 ans, et sa femme, Hélène. Après 10 ans à chouchouter leurs clients et à stimuler leurs papilles, l’heure est venue de tourner la page et d’ouvrir un nouveau chapitre loin de l’Ain. Plus précisément au nord-est d’Edimbourg, en bord de mer, à 40 minutes du centre-ville. Et en famille ! Depuis juillet 2021, après une ribambelle de mesures à appliquer en raison du Covid, le couple et ses deux enfants de 10 et 8 ans se sont réunis et ont maintenant le statut d’expatriés. Pas une nouveauté pour le couple. « Ma femme et moi, on s’est rencontrés en Écosse, on a déjà habité là-bas. Ensuite nous sommes partis en Irlande, puis en Suisse, puis on a eu notre restaurant dans l’Ain », commente Benjamin qui a vu du pays avec sa compagne originaire de Lent.

Martinetti

Un projet dans les tiroirs

Cette fois, le couple s’est lancé le défi d’ouvrir un B&B dans trois ans. « On ne voulait ni ouvrir un restaurant ni un hôtel, ce qui est assez lourd sur le plan administratif. Le B&B est un bon « entre deux », sans le côté pompeux qu’on peut parfois trouver dans un restaurant. Cela nous donne plus de liber- té. Il y a un côté plus amical, plus proche du client. C’est différent. » Un projet qui aura tout le loisir de se développer avec le temps. « On ne pouvait pas arriver en Écosse comme des fleurs et ouvrir une affaire directement, on ne connaît pas les lois et comment cela se passe administrativement. » Pour l’instant, Hélène comme Benjamin sont redevenus employés, respectivement cheffe pâtissière et chef de cuisine. « Ce sont nos boulots de départ, il a bien fallu revenir à cela. On pensait que ce serait plus compliqué, mais comme on a des postes à responsabilités, notre position est quasiment similaire à celle de gérant », abonde Benjamin qui se nourrit de la culture culinaire écossaise. « On ne cuisine pas à la française, la culture culinaire écossaise est intéressante et différente. Notre cuisine a toujours été un melting-pot, on apprend, et on y apporte une valeur ajoutée par notre expérience, pas parce qu’on est français. »

Martinetti

S’imprégner du pays est essentiel pour la petite famille dont les deux filles, Alice, 10 ans et Jeanne, 8 ans, découvrent la langue et l’école publique avec ses uniformes. « L’école est différente. Les valeurs ne sont pas les mêmes, il n’y a pas celles de la République, on y apprend des valeurs humaines telles que l’acceptation de l’autre, le respect etc. » Un moyen de donner aussi d’autres clés aux enfants, en prônant une grande ouverture d’esprit. Ce qui a d’ailleurs marqué Benjamin lorsqu’il est venu en Écosse la première fois. « C’est un peu comme dans Bienvenue chez les Chtis, il n’y a pas forcément une bonne météo mais les gens ont le cœur sur la main. On se sent super bien ici, on se sent chez nous. »