À la tête de la JL Bourg lors de son âge d’or, Savo Vucevic est redevenu
entraîneur après une année sabbatique. Âgé de 65 ans, le Monténégrin officie désormais à Chalon-sur-Saône.
Il avait quitté Bourg-en-Bresse en juin 2021, étreint par l’émotion, emportant avec lui cinq années de souvenirs immortalisés par une fresque géante à son effigie visible depuis l’extérieur d’Ekinox. Un peu plus d’un an plus tard, Savo Vucevic a replongé dans le grand bain, à quelques kilomètres de là, à Chalon-sur-Saône (Pro B). Au moment de ses adieux à la JL, le Monténégrin restait indécis sur son avenir, mais il était perceptible dans ses propos que l’heure n’était pas encore à la retraite. Finalement, ce fut une période sabbatique passée dans la demeure familiale de Bar, sa ville d’origine, sur les bords de la mer Adriatique, avec quelques escapades, notamment à Saint-Tropez, chez sa fille, pour profiter du bonheur d’être grand-père, et même à Bourg, le temps d’une rencontre contre Fos-sur-Mer en mai. Car oui, Savo Vucevic n’a jamais coupé le lien avec la balle orange. « J’ai regardé beaucoup de matchs, de la Pro B à l’EuroLeague », acquiesce-t-il.
Autant de moments qui lui ont donné envie de retrouver l’atmosphère d’un
vestiaire. « Devant ma télévision, j’ai senti que je n’avais pas dit mon dernier mot, que je pouvais faire encore des choses en tant
que coach. » Mais pas trop rapidement non plus… L’Élan Chalon l’a sollicité plusieurs fois au cours de la saison dernière, en vain, l’ancien Bressan s’étant quand même promis une année complète de pause, a minima.
Mais quand l’institution bourguignonne est revenue à la charge l’été dernier, Savo Vucevic a fini par céder, en s’engageant pour une seule saison. « Chalon est la seule équipe en Pro B où j’aurais pu aller »,
explique-t-il. Champion de France en 2012 et 2017, l’Élan n’a effectivement pas grand chose à faire en deuxième division, classé parmi « les meilleurs clubs tricolores » par son nouvel entraîneur. Alors depuis le mois d’août, l’oncle de la star NBA Nikola Vucevic (Chicago Bulls) s’attelle à redonner son prestige d’antan à Chalon. Au moment de notre bouclage, son groupe était
co-leader de Pro B, dans les temps de passage de l’objectif fixé par son coach. «Peu importe la manière, il faut monter », clame-t-il. Afin, peut-être, de raviver des souvenirs personnels de 2017, lorsque son aven ture avec la JL Bourg avait démarré sur un titre de champion de France ProB, posant ainsi les bases d’une histoire sans équivalent dans sa carrière. « Dans le sport, ce n’est pas toujours la vie heureuse, il y a souvent des problèmes, mais à Bourg, ça l’a été, savourait-il. Sortir par la grande porte, c’est rare et ce fut une énorme satisfaction pour moi. La JL restera à part parmi tous mes clubs, je n’avais jamais connu une situation comme cela. »
