Posté le 4 mai 2023 par La Rédaction

Coach puis directeur sportif de la JL Bourg à travers les époques depuis presque vingt ans (de 2004 à 2006 puis à partir de 2012), Frédéric Sarre (61 ans) va quitter le club bressan cet automne.

Dimanche 18 janvier 2015. La JL Bourg encaisse sa treizième défaite d’affilée en sombrant à domicile contre Châlons-Reims (62-81) et Frédéric Sarre ne trouve pas le sommeil de la nuit. Après trois décennies sur les bancs depuis son premier poste d’adjoint à Limoges, l’entraîneur décide d’anticiper sa reconversion et de devenir directeur sportif. Une fonction qu’il occupe encore aujourd’hui, jusqu’à cet automne, mais qui a considérablement évolué au cours des huit dernières années, comme il nous le raconte…

« Le poste s’est défini au fur et à mesure du développement du club, changeant presque saison après saison. Dans un premier temps, j’étais beaucoup sur le recrutement, l’organisation sportive, les relations avec la ligue et le développement du centre de formation. Désormais, l’accueil de François Lamy en tant que scout m’a déchargé de plusieurs missions et ma volonté reste d’avoir une vision d’ensemble sur la philosophie du club, tout en faisant en sorte que les entraîneurs aient le moins de choses possibles à faire en dehors du terrain.

Étant donné que j’ai arrêté de coacher du jour au lendemain, le terrain m’a manqué au début. Mais le club m’a permis de me remplir de tellement de choses à côté que cela a presque agi comme un patch anti-cigarette. Lors de ma prise de poste, on partait de rien. Il a fallu que j’appréhende au plus vite un certain nombre de paramètres. Avant, je n’étais absolument pas préoccupé par ce qui dépassait le cadre du parquet : les règlements de la ligue, ceux de l’EuroCup, les règlements fédéraux pour le centre de formation, les dossiers médicaux… Et ensuite, vous ajoutez le Covid par-dessus ça (il rit). Ça a été très riche et je suis vraiment ravi de l’avoir fait.

Quand Julien Desbottes est venu me chercher (en 2012), c’est le seul président que j’ai vu arriver avec un document écrit de projet de club. Et pour imager, s’il faisait soixante pages à l’époque, il n’en reste plus que cinq maintenant, quand on compare son contenu avec la réalité actuelle. Le club a été capable de structurer, de s’organiser et de travailler entre les différents services pour une seule idée. Mon rôle est de maintenir cette idée-là collaborative et intégrée à chaque personne.

Que doit-on améliorer ? Tout (il rit) : la performance sportive, l’accueil du public, le management global, le centre de formation, etc. Je ne pourrais pas faire tout ça avant mon départ. C’est le toit et je ne pourrais pas le poser. Personnellement, je veux essayer de consolider l’efficacité des changements qu’il y a eu depuis deux ans. De nouvelles structures ont été mises en place, comme la cellule de performance. Il faut qu’on la fasse tourner à plein régime et que l’on casse la vision, encore présente ici, qu’il y a l’équipe professionnelle d’un côté – avec son staff, son kiné, son préparateur physique – et le centre de formation de l’autre. Nous avons encore du mal à faire en sorte que cette cellule soit centrale et bien dédiée à toutes les équipes. À mon niveau, c’est ce que je veux finir de mettre en place avant de partir. »

Propos recueillis par Alexandre Lacoste
Photo par Christelle Gouttefarde