Posté le 27 novembre 2019 par Julien Niogret

Pas plus de rideaux baissés et autres vitrines désertées qu’ailleurs dans le paysage commercial burgien. Au contraire plutôt moins ! « Sur la zone du Plan commerce en ville (600 commerces), on est actuellement sur un taux “vacance actuelle” à 7,10 alors que la moyenne nationale est à 11. Dans l’hyper centre, on est en dessous de 4% », note Thierry Moiroux, adjoint délégué au commerce et à l’artisanat.

Mais il en va de la vacance commerciale comme du froid ! Il y a le réel et le ressenti. Ça ne dépend pas de la direction du vent, mais souvent du lieu, de l’importance et de la durée de ces vacances. Pour le secteur impacté par la croissance des achats en ligne, il convient de rester vigilant. « On sait que la situation est fragile », ajoute l’élu. « Nous avons à Bourg un problème de foncier. Beaucoup de locaux ont structurellement des difficultés à être repris ». Trop anciens, souvent trop petits ! Des locaux au rez-de-chaussée avec des appartements à l’étage mais, impossible sans aménagement d’accéder au logement sans passer par la boutique.

« À la Ville, nous avons engagé une réflexion sur cette question. Dans le cadre du Plan Coeur de ville soutenu par l’État, nous allons travailler à moyen terme pour pouvoir préserver ces taux de vacance favorables à Bourg. L’idée est que la SPL (société publique locale), avec l’appui de la Caisse des dépôts et consignations, puisse acheter des locaux, les réhabiliter aussi bien sur la partie vitrine en rez-de-chaussée que sur la partie habitat pour mieux les vendre ou les louer dans un second temps ». Si possible, il s’agira de grouper des locaux voisins pour avoir de plus grandes surfaces et mieux répondre à une demande qui se situe le plus souvent autour des 100 m2, voire plus.

L’intention est aussi de pouvoir aménager des accès directs aux appartements à l’étage, pour vendre par lots. La volonté affichée est Bourg un plan de réhabilitation pour les commerces vides aussi d’arriver à débloquer la situation d’immeuble sans acquéreur depuis trop longtemps. Ainsi, l’ancien magasin Casa vide depuis des mois en haut de l’avenue Alsace- Lorraine. Si accord avec la propriétaire, un magasin comme celui-ci pourrait tout à fait entrer dans le cadre d’un tel plan de réhabilitation avec, pourquoi pas, un ou des appartements créés à l’étage. « D’ici la fin de l’année, nous sommes dans le montage de l’outil avec l’établissement d’une fiche action pour un travail de repérage et de recensement », indique Thierry Moiroux.