En juin, Véronique Rousset, directrice de Novacap Formation et Coaching, proposait en partenariat avec Yoan Halicki de Formapi et Fanny Masson, de l’espace de coworking La Parenthèse, une soirée conférence autour du dépassement de soi – Libérez vos sommets intérieurs.
L’aventurier de l’extrême Olivier Bourcet et le coach de dirigeants Matthieu Chauvet étaient conviés pour l’occasion à partager leurs expériences respectives et, par diverses anecdotes, montrer la force de la volonté en situation de tension. L’un par référence à ses expéditions, tantôt en milieu polaire, tantôt en haute altitude (notamment au Népal ou lors de sa traversée du Groenland). L’autre dans le cadre de la quête de performance en entreprise… Quel que soit le projet qui l’attend, Olivier a un crédo : se préparer au pire, pour vivre le meilleur. Soit s’astreindre à une préparation physique et mentale exigeante, et compter sur un équipement fiable. Celui de son partenaire – Millet – dont il est athlète ambassadeur. La condition sine qua non pour faire face aux difficultés, réagir vite et sans paniquer. Avec aussi la force nécessaire pour atteindre l’objectif fixé en amont, sans céder au découragement : « On ne s’arrête pas quand on est fatigué… seulement quand le travail est terminé. »
L’aventurier de décrire ainsi son ascension des sommets de l’Annapurna où, après une journée de marche, il est contraint de pelleter des heures durant pour retrouver sa tente sous la neige. « Question de survie. » De quoi éprouver sévèrement l’organisme et l’esprit, l’un et l’autre forcés de tenir bon sur la durée. Malgré la difficulté. « Au-delà de l’effort, il faut garder le plaisir. Profiter de l’instant. » Et, là-haut – pour l’expérience en altitude -, être partagé entre la chance et le sentiment grisant d’être seul, dans un environnement exceptionnel ; et celui plus pragmatique, effrayant parfois, d’être en proie aux éléments. « Dans ces milieux-là, le masque tombe… Si tu veux vraiment connaître quelqu’un, alors expose-le au froid, à la solitude, au manque de sommeil et tu verras sa vraie nature. » S’il parvient chaque fois à repousser ses limites, Olivier ne cède pas pour autant à l’inconscience. Car si « au Népal ils croient en la réincarnation et, par conséquent, n’ont pas peur de mourir en montagne », lui sait ne pas faire le pas de trop. Ne pas prendre tous les risques au nom d’un objectif.
Changer de mindset
De la difficulté, Matthieu dit quant à lui qu’elle est une raison de changer d’état d’esprit. « Il faut la voir comme un défi à relever. D’autant plus que ce qui est difficile a plus de valeur que ce qui ne l’est pas. En parvenant à la surmonter, on grandit… » Partisan d’une prise de hauteur – non de recul, sans quoi on ne change pas de point de vue – sur les obstacles à venir, Matthieu exhorte à accepter la difficulté pour mieux l’appréhender. À se concentrer sur le chemin pour y aller plutôt que de ressasser l’arrivée. En se demandant, à chaque étape, quel enseignement en retirer. « Il faut aussi nourrir sa motivation ! Ça passe entre autres par le sens que l’on met dans l’action, les responsabilités qui nous incombent et les interactions. » En n’ayant pas peur. « Le stress n’existe pas ! Et puis le cerveau est formaté pour ne penser qu’à une chose à la fois. Alors autant se concentrer sur le positif. » Autant de leçons que le public a pu tirer lors de cette soirée qui, pour l’équipe organisatrice, marquait le lancement d’une longue série. « L’objectif est de proposer plusieurs rendez-vous dans l’année, avec tantôt une conférence, tantôt un atelier, sur des sujets qui nous parlent et font grandir à titre personnel comme professionnel », conclut Véronique Rousset.
À suivre :
Le voyage du héros
« Une conférence tirée de l’étude des mythes par Joseph Campbell. Sa théorie a inspiré de nombreux réalisateurs ; notamment pour la Guerre des étoiles et Avatar. Elle sera pour l’occasion appliquée au management. » Fin octobre début novembre (date à préciser). Suivez Novacap formation
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