S comme… C’est le nom de la nouvelle marque de savons vendus à la boutique Sardélices, à côté des Sardières. Un savon local, zéro déchet, fait avec les huiles de Libeluile, à Jayat. Ce sont les élèves de 1re Bac pro BIDT (Bio-industries de transformation) qui les réalisent.
Dans le labo, Soline Buard encadre quatre élèves, équipés de la tête aux pieds et prêts à mettre les mains dans l’huile. Avec des gants, bien sûr. Si l’huile est sans danger, c’est de la soude qu’il faut se protéger. Un ingrédient indispensable pour la saponification, une réaction chimique qui permet de faire le savon. Aujourd’hui, les élèves font 5 kg de savon à l’huile d’olive. « C’est notre basique, il est très hydratant. Amande, noisette et noix existent aussi. »
Une fois les ingrédients pesés, ils mixent avec précaution huile, soude et parfum. Une recette validée en amont par un toxicologue. Attention à ne pas trop mélanger, sinon le savon durcit trop pour pouvoir être versé dans le moule. « La texture doit ressembler à celle d’une crème anglaise. C’est un moment où il faut être très attentif », précise Soline Buard. Le mélange est ensuite versé dans un grand moule. Il va y rester 24h pour durcir. Les savons réalisés la veille, eux, sont prêts à être découpés. Mathéo, l’un des élèves, dispose avec précaution le rectangle de savon dans une machine : la guitare. En effet, des cordes de guitare permettent de couper précisément le gros bloc en petits savons de 100g.
Il faut ensuite encore un mois pour que le pH (le taux d’acidité) soit assez faible pour ne pas agresser la peau. Les savons seront mis dans leur emballage en carton biodégradable, lui aussi pensé avec les lycéens… qui ne comptent pas s’arrêter là ! L’encadrante Soline Buard souhaite développer la marque S comme… avec d’autres cosmétiques comme des crèmes !
Sardélices, Lycée des Sardières
79 avenue de Jasseron, Bourg
5,50 € le savon, 10 € les 2.
