Notre 3e globe-trotter, Stéphane Cugnier, nous emmène loin de l’urbanisme et de la circulation de la plus grande ville de Californie, dans l’île de Santa Catalina. Découverte du charme d’une petite station balnéaire avec des bisons en liberté.
De prime abord, Santa Catalina ne semble pas avoir beaucoup à offrir.
Mais ce petit « caillou» de 194 km2 et 4 000 habitants, situé à plus de 40 kilomètres au sud de Los Angeles, constitue pourtant un havre de paix et d’aventures pour qui souhaite échapper aux trépidations de la mégalopole voisine. Nichée au cœur de l’archipel des Channel Islands, l’île, autrefois peuplée par les Amérindiens Chumash, offre une atmosphère caribéenne dans la ville d’Avalon, où la promenade du front de mer et le ponton vert
émeraude permettent de flâner entre les commerces et d’embrasser du regard la baie bordée en sa gauche par l’ancien casino. Il faut toutefois savoir s’éloigner, à pied pour les randonneurs aguerris souhaitant camper sur place, ou à bord d’une voiturette de golf de location (le nombre de véhicules est réglementé pour protéger l’environnement) pour découvrir la vraie identité des lieux. Au milieu de la nature sauvage et accidentée,
jalousement protégée par la Catalina Island Conservancy, paissent notamment 150 bisons, descendants d’un troupeau amené sur place en 1924 pour le tournage d’un western. L’île est également peuplée par plusieurs espèces endémiques telles que le renard des îles, la souris sylvestre, la musaraigne ornée ou le papillon Catalina orangetip, que les photographes traquent avec une infinie patience. Pour les amoureux du
silence, plus au nord, le village de Two Harbors – au large duquel se noya l’actrice Natalie Wood en 1981 – constitue un lieu de villégiature reculé, hors du temps, où le vent et le ressac règnent en maîtres. La variété des paysages, ambiances et activités a fait de Catalina une destination prisée des Californiens. Chaque année, l’ile accueille ainsi plus d’un million de visiteurs.
En savoir plus
www.visitcatalinaisland.com
et office de tourisme sur le ponton de la ville d’Avalon
