Posté le 7 mai 2021 par La Rédaction

Du football club de Péronnas à Saint-Étienne, en passant par l’OL.

Sur les traces de son grand frère qui s’entraînait au Football club de Bourg-Péronnas (FCBP), Julie Marichaud, originaire de Viriat, est rapidement tombée amoureuse du ballon rond. Elle foule les pelouses du club de Bourg-Péronnas en 2002, à l’âge de cinq ans. « L’ambiance était bonne malgré le fait que je sois la seule fille. Cela m’a confronté aux remarques des équipes et des supporters adverses qui se voyaient remporter le match, étant donné que j’étais sur le terrain. Mon objectif était de leur montrer qu’ils se trompaient dans leurs discours », affirme Julie. Lors de son adolescence, elle intègre le pôle Espoirs de Vaulx-en-Velin. « J’ai eu des difficultés à jouer avec des filles, car je pensais qu’il fallait être moins physique dans les duels, alors qu’en fait, ce n’était pas le cas. Contre les garçons, je devais être plus costaude et prouver deux fois plus. Donc, forcément cela m’a forgée. »

L’équipe de France et l’OL

Par la suite, elle est sélectionnée dans les catégories U16, U17, U19 et l’équipe de France réserve. « J’avais l’impression de faire partie de l’Élite. Je re- présentais le pays. » Une expérience qui la destine ensuite à porter le maillot de l’Olympique lyonnais durant cinq ans, avec un titre de championne de France chez les U19. Puis évolue un an en première division féminine où elle côtoie les internationales françaises comme Delphine Cascarino, Amel Majri et l’ancienne joueuse Louisa Necib. « À Lyon, tout était construit pour que les femmes comme les hommes, évoluent dans de bonnes conditions avec des équipes et des moyens », constate la jeune femme de 23 ans.

L’élan brisé…

Julie Marichaud est épanouie au sein du club rhodanien et évolue au sommet de son art, jusqu’à une rupture des ligaments croisés du genou. « À la suite de cet accident, je savais qu’il serait très compliqué de me maintenir à l’OL. » Même s’il était difficile pour l’Aindinoise d’accepter cette période qui l’a stoppée dans son élan, Julie s’est toujours montrée compétitrice et ne vou- lait surtout pas se laisser abattre. « Le kiné du pôle Espoirs Serge Zaibet m’a accompagnée dans mes difficultés. J’avais des soins et une rééducation tous les jours. Je devais continuellement travailler. Des personnes autour de moi très bienveillantes m’ont encouragée, et c’est à ce moment-là que j’ai pu voir le vrai visage de certaines personnes. »

Avec Michel Platini, à l’occasion du tirage au sort du Tour Elite U17 en 2014 au siège de l’UEFA. La capitaine de la sélection a reçu le trophée du fair-play.

Rebond à Saint-Étienne

Depuis quatre saisons, elle évolue en deuxième division féminine à l’ASSE. Club qui a pour objectif de retrouver la première division à court terme. « Cette blessure m’a permis de prendre du recul. J’ai hésité à arrêter le football car j’ai eu des complications ensuite. Je me suis dit que j’avais fait énormément de sacrifices pour pouvoir tout cesser maintenant. Je devais me mainte- nir en forme pour faire la différence. Il fallait également que je reprenne les études et que j’assure mes arrières ». Responsable de l’école de football féminine à l’ASSE puis marraine de la section féminine du CA Peymeinade après l’obtention d’un BPJEPS Sport collectif, Julie Marichaud s’est finalement tournée vers le coaching, en parallèle de son activité de footballeuse mais également de son travail en tant qu’assistante d’éducation dans le lycée professionnel de l’EREA Nelson-Mandela Sorbier, et d’animatrice en centre de loisirs lors des vacances. « Mes journées sont chargées mais j’aime ce que je fais. Le foot- ball ne me permet pas de gagner ma vie et je suis prête à beaucoup car je suis passionnée. C’est pour cela que j’essaye de partager des moments avec les jeunes joueuses, de leur raconter mon expérience et de les guider. Il faut toujours se donner les moyens de réaliser ses rêves. Quand on veut, on peut. » À la fin de sa carrière, elle n’exclut pas l’idée de revenir au club de Bourg-Péronnas. Là où tout a commencé.