Posté le 28 février 2021 par Ghislain Gros

Vanessa Carrara-Douillet, thérapeute et formatrice en santé et soin, a tenu pendant dix ans un cabinet d’hypnothérapie, rue Teynière à Bourg. Conférencière sur la confiance en soi et la gestion du stress, elle nous présente son premier livre « Second souffle », aux éditions Michel Lafon.

Peux-tu nous rappeler tes activités ?

J’aime être multi-activités. Je travaille avec David (David Douillet, son mari). Je gère sa communication et tous les aspects juridiques et comptables de nos sociétés. Je m’occupe aussi de la communication de la société de nettoyage de ma famille Team-Net. Je reçois encore une fois par semaine des anciens patients en consultation dans un bureau à Certines. Enfin, l’écriture du livre m’a pris un an.

En épousant David, ta vie a changé ?

Oui car j’ai dû déménager en région parisienne. J’ai été déracinée… Si nous sommes revenus vivre ici, c’est parce que David a vu que je ne me sentais pas bien là-bas. J’ai besoin de voir les gens que je connais et d’être proche de ma famille. Ma vie a aussi changé avec la notoriété de mon mari, ma vie est devenue publique. J’ai dû apprendre les codes. La première fois que je me suis retrouvée en photo dans un mag people à mon insu, ça m’a fait « bizarre ». Enfin, David m’apporte beaucoup. C’est lui qui m’a encouragée à écrire ce livre. Je dirai même poussée. Parce que je suis peut-être une bonne thérapeute pour les autres mais moi j’ai toujours peur de ne pas savoir bien faire.

Certains médias sont très intrusifs dans la vie privée. Comment le gères-tu ?

Je suis pour la liberté de la presse. Nous sommes des personnes « connues », donc c’est normal que les gens parlent de nous et veulent nous suivre. J’utilise beaucoup les réseaux sociaux (Instagram, Facebook) pour afficher ce dont j’ai envie. Cela permet aussi de couper l’herbe sous le pied de ceux qui voudraient montrer d’autres choses. Nous refusons aussi certaines sollicitations. Là, nous avons accepté « la chanson secrète » avec les enfants et 50 minutes Inside (diffusé le 6 mars sur TF1). J’ai regardé ce qu’ils ont fait avant. C’était très respectueux des personnes. Nous avons rencontré la journaliste et nous lui avons fait confiance.

Ton livre, c’est l’histoire de tes 10 ans de thérapie à Bourg ?

C’est un mélange de cas car je suis sous le secret professionnel et j’ai trop de respect pour mes patients. Ce sont 13 portraits qui abordent des thèmes récurrents comme : le burn-out, l’homosexualité, la charge mentale de la femme, les troubles du sommeil, le deuil, le poids, les troubles sexuels… Vous êtes avec moi, dans ma tête, pendant la consultation. J’explique comment j’aide mon patient à aller mieux. Je montre aussi mes failles car c’est compliqué d’aider quelqu’un quand ce qu’il vous dit est horrible…

Les livres sur le développement personnel ou les séries télé comme celle d’Arte « Thérapie » », cartonnent. Comment l’expliques-tu ?

C’est une très bonne série. La réponse ? C’est le confinement qui a changé des choses. Les gens se sont retrouvés face à eux-mêmes. Ils se sont questionnés sur leur place, leur évolution, sur le sens de ce qu’ils font. Cette série et les livres permettent d’ouvrir l’esprit car la finalité c’est d’être heureux dans la vie. Il n’y a que ça qui compte. Si nous ne sommes pas heureux, c’est qu’il y a quelque chose qu’on ne fait pas ou que l’on fait mais qui ne convient pas. Il faut d’abord savoir ce qui ne va pas, comment faire pour aller mieux, et enfin espérer que ça ira mieux.

Ton livre apporte des éléments de réponse pour aller mieux ?

C’est un livre qui fait du bien. Je ne voulais pas faire un livre de méthodes. Je ne vais pas imposer à une personne de faire 20 minutes de méditation par jour pour aller mieux. Est-ce que la personne en est capable ? A-t-elle l’envie, le temps ? C’est un livre où tu peux piocher ou pas ce que je propose. Quand je parle de l’homosexualité, je m’adresse aux parents et je les invite à réfléchir à leurs réactions, à se poser les bonnes questions et surtout faire attention à ce qu’ils vont dire car cela peut être destructeur. Je dis ce que je pense et le lecteur peut être ou pas d’accord avec moi. Mais je voulais un livre qui me ressemble, que cela soit mes paroles et qui se termine avec des exercices pour guider.

vanessa carrara-douillet - second souffle
Dans l’émission « 50 minutes Inside » le 6 mars sur TF1.
En dédicace le 27 mars à la Librairie Montbarbon.