Posté le 2 juin 2020 par La Rédaction

Âgée de 17 ans, Seehia Sida Abega jouera à partir du mois de septembre en première division féminine de basket. Un sport qu’elle a démarré à Bourg, où elle a passé une partie de son enfance.

Et dire que s’il y avait eu une équipe de handball féminin en ville, elle n’aurait peut-être jamais joué au basket… Arrivée à Bourg-en-Bresse à l’âge de 10 ans en provenance de Bretagne, Seehia Sida Abega voulait continuer le handball mais a préféré changer de cap après une année passée à jouer avec les garçons. « Vu que Bourg a un bon club de basket, je me suis dit que j’y serais bien encadrée. C’est comme ça que je me suis lancée. »

Une décision anodine à l’époque qui, sept ans plus tard, conduit la jeune Seehia aux portes d’une carrière prometteuse. Née sur l’île de la Réunion en août 2002, elle s’est rapidement installée en métropole au gré des pérégrinations professionnelles de sa mère, surveillante pénitentiaire. Successivement scolarisée aux collèges de Brou et du Revermont, domiciliée à Bourg puis Attignat, elle a donc découvert la balle orange avec la JL. « J’ai commencé le basket en benjamines première année avec Aude Jacquet puis Nicolas Crétin m’a vite remarquée et m’a fait rejoindre la CTC Bresse ». Une ascension fulgurante puisque, sur la base de ses qualités premières (intensité physique et engagement défensif), elle parvient à intégrer l’INSEP, la pépinière du sport français, en seulement quatre ans avant de s’offrir le luxe de participer au championnat d’Europe cadettes en 2018. « C’est allé super vite pour moi, je ne m’y attendais pas. Je me souviens avoir appelé ma mère en arrivant à l’Euro, elle était trop fi ère de moi et de savoir que j’allais porter le maillot de l’équipe de France. » Pour finalement « une super expérience humaine » mais « une frustrante cinquième place ».

Remarquée en LF2 cette saison sous les couleurs du Pôle France (6,2 points et 3,4 rebonds), Seehia Sida Abega (1,87 m) s’est engagée pour trois ans avec Basket Landes. De quoi l’éloigner encore un peu plus de Bourg-en- Bresse où elle ne revient désormais plus que pour les vacances. « Bourg, c’est mon endroit pour me déconnecter, me poser et profiter de mes proches », sourit-elle. Un détachement familial pas toujours facile à gérer mais un rêve éveillé pour l’ancienne benjamine de la JL qui va devenir la coéquipière de deux célébrités du basket féminin : Valériane Ayayi et surtout Céline Dumerc. « Ce sont des joueuses dont j’ai entendu parler dès que j’ai commencé le basket. C’est énorme de se retrouver avec elles mais ça fait aussi un peu peur, on se demande si on va être à la hauteur. Céline Dumerc, depuis Londres 2012, c’est une star ! Je me rappelle qu’elle nous avait envoyé une vidéo d’encouragement avec l’équipe de France et que j’avais trouvé ça trop gentil. » À leurs côtés, le cadre idéal pour progresser et espérer des premiers pas réussis dans le monde professionnel. « Je n’ai pas baigné dans le basket depuis toute petite, donc je prends les choses étape par étape. Je n’ai pas forcément d’objectif à long terme mais j’aimerais devenir une joueuse importante de la ligue féminine. Ce serait aussi cool de remporter des titres et d’évoluer en EuroLeague ».

Si ses rêves passent désormais par Mont-de-Marsan, tout a pourtant démarré à Bourg…