Paysages naturels à couper le souffle, décors grandioses, le président du SAB est tombé amoureux de l’Amérique.
C’était en lui bien avant, mais c’est en 2006 que Florent Poncet décide de franchir le pas, l’océan, pour se rendre au Québec, « voir les cousins de là-bas ». Il y retourne en 2008, avec une petite incursion à New York, « une ville fatigante, où l’on marche beaucoup ». La marche ne lui fait pas peur, mais ce qu’il veut, lui, le sportif, le rugbyman, c’est découvrir, se confronter aux grands espaces de l’Ouest américain. Alors, depuis 2010, tous les deux ans, chaque neuvième mois de l’année, il part trois semaines à la découverte des grands parcs nationaux.
Au début, il le reconnaît, il suit l’itinéraire de « Monsieur tout le monde », balbutie son américain… Mais au fil du temps, il affine ses rendez-vous avec la nature, tout en privilégiant, c’est sa priorité, la randonnée avec ses objectifs photo. Florent aime les longues marches, le désert, la solitude. « Le soir après avoir parcouru 20 à 30 km, je suis crevé, je dors dans des motels indépendants, les hôtels dans les parcs sont chers. » Il se restaure dans les diners avec des gros plats et de la bière. Pour rejoindre ses lieux de marche, bien répertoriés à l’avance, Florent se déplace en voiture de location sur 200 à 300 km. L’aiguilleur de la gare de Bourg-en-Bresse a le temps aussi d’apprécier le passage des très très longs convois ferroviaires.
En 2013, il découvre le parc de Yellowstone dans le Wyoming qui déborde sur le Montana et l’Idaho. « C’est un peu plus grand que la Corse, et c’est à faire une fois dans sa vie. C’est la nature à l’état brut. » Cette même année, il rencontre les Mormons à Salt Lake City et à Santa Fe. « Les Américains ont le contact facile, ils sont toujours prêts à te rendre service », constate avec plaisir notre Bressan qui fuit les villes dès qu’il le peut. « Los Angeles, trop grand, ne m’intéresse pas. Las Vegas pour m’y reposer, une fournaise. San Francisco, belle ville avec ses fameuses rues en voiture. Ça surprend au début, c’est comme dans un film. »
En 2017, le marcheur parcourt des bribes de l’Utah, de la Californie… Dans l’Arizona, c’est l’éblouissement avec la découverte de The Wave. « C’est un site fabuleux à l’écart des circuits touristiques, sculpté par le sable et le vent, ultrafragile. Seules une trentaine de personnes peuvent y accéder avec un permis, pas facile à obtenir. » Cette année-là, c’est aussi un changement de décors, de paysages avec un passage par la Louisiane. Objectif ? En apprécier l’accueil, l’esprit, le jazz, les rues et leurs bars et la visite des bayous en bateaux. Florent Poncet prépare depuis plusieurs semaines « son trip 2022 », en recherchant encore davantage les parcours les moins fréquentés. Il hésite encore entre le Dakota du Sud, la Floride ou alors « poursuivre la découverte de l’Utah et de l’Arizona ». À chaque fois, avec le même leitmotiv : « Toujours, et de plus en plus, cette envie d’Amérique ».
