Posté le 5 avril 2023 par Marine Chevrel

Elle interprétera, jeudi 4 mai à la Tannerie, les titres de son premier EP. Un moment de partage avec le public que la jeune artiste connaît pour avoir déjà foulé les scènes sur un registre dub, plus festif. Là, c’est son cœur et son âme qu’elle mettra sur la table… « Une intimité forte et belle » qui régalera celles et ceux qui la suivent. Et tous les autres. Rencontre.

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Crédit photo : Kévin Dandel

Ça n’est pas une histoire de famille, comme on en voit parfois : des parents musiciens, une vie de bourlingue entre soirées et concerts à imprégner un monde dont on fait plus tard son quotidien… Non, pas là. Nnawa récupère une guitare qui traîne chez elle. Essaie, se plante et recommence. Multiplie les reprises et jure qu’un jour, elle saura s’accompagner sur Wonderwall. La musique devient vecteur des émotions qui la traversent. Les belles, et celles moins belles. « C’était mon art. Ma façon d’exprimer ce qui ne sortait pas. » Seule dans sa chambre, en face d’une amie, puis deux, en soirée… Nnawa gagne en assurance à mesure qu’elle agrandit son audience. « Je suis une grande timide, mais sur scène, je suis quelqu’un d’autre. » C’est en tant que Nnawa, d’ailleurs, que la jeune femme se livre. « Cinq lettres, quatre au départ – NAWA -, que je gribouillais sur mes cahiers d’école… » Des sonorités captées et retenues, symbole d’un monde rêvé. « Je retrouve aujourd’hui mes carnets de quand j’étais ado. La maturité n’est pas la même bien sûr, mais l’on trouve les mêmes réflexions. » Celles inspirant à l’artiste le terreau de ses chansons. « Des sujets que j’ai dû comprendre, retranscrire et affronter. » Un rendez-vous avec elle-même que la chanteuse partage à son public en anglais. « Pour me cacher ! Ici en France, on n’est pas forts en anglais… Ça permet de ne pas trop se dévoiler. » Même si, depuis ses débuts sur scène, les spectateurs épluchent ses textes. Les traduisent. Et les plébiscitent.

Trois pour un projet

Nnawa… Le nom de l’artiste. Le titre de l’EP, aussi. Cinq morceaux nés sous la plume (hyper)sensible de la presque trentenaire. « Les thèmes que j’y aborde étaient arrivés à maturité, il fallait que ça sorte. » Alors elle écrit, avec un bonheur tel qu’on la croirait sous effet. Puis relit, corrige, affine. Toujours avec le regard, l’aide et la bienveillance de ses complices : Adrien d’abord, Baptiste ensuite… Un trio, donc, auquel chaque membre apporte sa touche, son identité. « On s’inspire les uns les autres dans le travail de composition. » Elle posant les mots, eux les mélodies. Mélange d’intentions reçu par celles et ceux qui devant la scène écoutent et vibrent avec eux. « Il y a mille lectures pour un même morceau ! C’est à chacun son interprétation ! » Jusqu’à l’artiste elle-même, livrant tantôt des mots tristes avec le sourire ou des chansons heureuses avec une confiance à zéro… « Un titre traite du syndrome de l’imposteur. Cette impression de ne pas mériter sa place, de faire semblant. Un sentiment qui me revient souvent et prouve combien rien n’est jamais résolu. Ni linéaire. » Combien le doute fait partie de la création. Et de la vie, tout court.

Le clip du morceau Gloomy Days, tourné dans un rayon de 20 km autour de Bourg, est d’ores et déjà disponible. Le contenu de l’EP, lui, sera dévoilé le 14 avril sur les plateformes d’écoute majeures : Spotify, Deezer et SoundCloud. Quand l’histoire se vivra en direct à la Tannerie, le 4 mai à 20 h… Là où tout a commencé, auprès de ceux qui depuis le début croient en elle. Une scène, locale, qui en appellera d’autres, plus lointaines : une dizaine de dates pour l’heure, dans le Rhône, dans la Drôme et en Isère, jusqu’à Paris. Au plus près des énergies vivantes.

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La tournée

• Le 4 mai à la Tannerie (Bourg-en-Bresse)
• Le 5 mai au Tivoli (Montargis)
• Le 6 mai au Café de la Poèterie (Saint-Sauveur-en-Puisaye)
• Le 18 mai au Perchoir (Crolles)
• Le 20 mai au festival de La Rivière
• Le 10 juin au festival Musi’colors (Chasse-sur-Rhône)
• Le 17 juin à la fête de la musique de Saint-Jean-de-Bournay
• Le 4 août à l’Été d’entre deux (Ruffey-sur-Seille)
• Le 10 août à la Guinguette (Aouste-sur-Sye)
• Le 11 août au Hicam (Montoison)
• Le 26 août aux fêtes de l’été (Villefranche-sur-Saône)