Posté le 9 juin 2022 par La Rédaction

Il y a tout juste un an, Hugo Clere était acclamé en héros. Le pilote avait porté secours à Sylvain Barrier, dans la catégorie Superstock des 24 Heures du Mans motos. Celui-ci était resté bloqué sous sa machine en feu, après un accrochage collectif. Récompensé par le trophée Anthony-Delhalle pour son geste, Hugo Clere est aujourd’hui une référence dans le monde motocycliste d’endurance. Né à Bourg et originaire de Ceyzériat, le motard enfourche sa première moto à l’âge de 15 ans, grâce à une habitante de son village. À ses débuts, le jeune homme s’offre une seconde place au trophée Malossi de 80 cm3, et s’affirme dans plusieurs championnats. Mais à 17 ans, il est victime d’une double fracture du bassin. « Sur le circuit, je prends souvent des risques. C’est cette peur-là qu’il faut savoir accepter, et qui me fait revenir à chaque fois. » Un retour qui lui vaudra une seconde place en championnat Superbike, l’élite de la catégorie junior. En 2014 et 2016, il remporte le championnat de France Supersport, puis participe aux 24 h du Mans d’endurance, une course mondiale. Dans cette catégorie reine, le motocycliste de la Team 18 Sapeurs-pompiers est à trois reprises vice-champion du monde.

Pilote et entraîneur

Quand il n’est pas sur le paddock, Hugo suit quatre jeunes âgés de 12 à 13 ans. Ces derniers participent au championnat d’Espagne de petite moto. L’antichambre des Grands prix… « L’objectif est d’emmener ces ados au plus haut niveau, affirme Hugo. Ces petits sont prenants, attachants. Ils ont l’envie de réussir. C’est agréable de les voir progresser. Je leur transmets mon expérience et je les soutiens à chaque instant. » Un soutien dont n’a pas pu bénéficier le pilote de 27 ans plus jeune. « La moto est un sport coûteux. Être entouré d’un coach n’est pas forcément donné à tout le monde. » Lui qui a participé au Grand prix de Valencia en 2016, manquait de matériel et surtout de niveau pour bien performer. « Avec les enfants, j’apprends à leur parler et à les canaliser. Je prends du recul sur les erreurs que j’ai commises et celles que j’aurais pu éviter. » Le Burgien roule avec les apprenants et s’entretient physiquement. « Une course de 24 h met le corps et le mental à rude épreuve. Nous nous relayons toutes les 50 minutes, donc c’est assez éprouvant. » Une marque de fabrique que le Bressan compte bien partager avec ses apprenants. Quoi qu’il en soit, celui qui a déjà affronté le champion du monde Moto GP, Fabio Quartararo, a encore de belles années devant lui.