Posté le 2 mars 2023 par La Rédaction

Sept danseuses célèbrent le hip-hop au féminin, dans toute sa diversité et sa richesse.

Un pied dans les clubs de house new-yorkais, l’autre dans les battles, c’était Ousmane Sy, le chorégraphe disparu brutalement, emporté par une crise cardiaque en 2020. Entre ces deux espaces d’expression, il vivait son appartenance à la house jusqu’à en devenir l’un des ambassadeurs
en France. « Il revendiquait le plaisir de la danse avant tout, selon Céline Gallet, codirectrice avec lui du Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne. Le niveau d’exigence technique énorme ne devait jamais empêcher selon lui la générosité et la simplicité du partage avec le public », expliquait-elle quelques semaines après sa disparition.

Un travail autour de la féminité

La preuve par Queen Blood, une des dernières œuvres qu’il ait montées avec sept danseuses de Paradox-Sal, la compagnie 100% féminine qu’il avait créée pour l’accompagner dans ses créations précédentes comme One Shot. « Queen Blood exprime le passage de la jeune femme à la femme, c’est plus sensuel, plus léger, plus subtil. On entre dans la maturité, la gestuelle est plus contrôlée, plus assumée, avec moins de corps de ballet et plus de solos. » Ainsi résumait-il son travail autour de la féminité et du corps féminin, en s’appuyant sur les qualités techniques respectives de ses danseuses, véritables reines amazones, ce qui explique la grande variété des styles présentés, avec pour point commun le ballet urbain, ses battles, le hip-hop et un afro-house tiré d’origines familiales maliennes. « L’afro-house, ce n’est pas une danse, c’est une énergie », avait coutume d’expliquer Ousmane Sy. Mais une énergie qui se partage, comme on le découvrira dans
quelques jours sur la scène du théâtre…


Vendredi 7 et samedi 8 avril 20h, théâtre de Bourg
De 10 à 12€