Posté le 28 mars 2024 par La Rédaction

Originaire de Bourg-en-Bresse, Antoine Diot écrit à Roanne l’un des derniers chapitres de sa superbe carrière.

Cela fait 20 ans qu’il a pris son envol vers l’Insep, et pourtant… Tous les ans, ou presque, la même question ressurgit inlassablement autour du club : quand est-ce qu’Antoine Diot reviendra à la JL Bourg ? « On a connu beaucoup de rendez-vous manqués, répond le principal intéressé, actuellement engagé dans sa 16e saison professionnelle avec Roanne. Les planètes ne se sont jamais alignées, même si on en a souvent discuté avec le président. C’est un club que j’ai toujours dans mon coeur et je suis extrêmement fier de son évolution. Mais pourquoi ne pas retrouver Bourg sur ou en dehors des parquets ? On ne sait jamais de quoi l’avenir sera fait… » Pour revenir là où tout a commencé, là où le basketteur Diot a été façonné, sous l’influence inévitable de ses parents, Christian, ancré à la tête des benjamins pendant de longues années et même aperçu aux manettes de l’équipe première entre 1991 et 1995, et Françoise, impliquée dans la section amateur et la vie administrative du club. « Ils m’ont mis au basket très tôt, sourit-il. Voyant aussi mon grand frère, Clément, en faire, j’ai toujours voulu suivre ses traces. J’ai fait d’autres sports, mais toute ma jeunesse a été basket. »

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Les rituels d’Amédée-Mercier

De 1994 à 2004, Antoine Diot a ainsi fait ses classes avec les équipes de jeunes de la JL Bourg, devenant le leader d’une belle génération locale, jusqu’à se construire une petite réputation nationale, au point d’être couronné champion d’Europe cadets l’été de son départ vers le Centre fédéral. « Mon père avait les clés de la salle Amédée-Mercier, se souvient-il. Avec mon groupe d’amis, on n’allait pas forcément sur les playgrounds, mais on avait la chance d’avoir un toit. Les premiers souvenirs forts de l’époque, ce sont les duels avec l’Asvel en jeunes. Ils étaient surdimensionnés, mais on arrivait à rivaliser avec eux. C’était marquant ! » Et puis, quand venait le tour des grands de s’emparer du hangar, les ados migraient du parquet aux travées. « Tous les week-ends, on était dans les tribunes d’Amédée-Mercier, à la même place. On avait un rituel : on regardait le match Espoirs à 17 h 15, on allait au McDonald’s du Carrefour de l’Europe avant le match des pros à 20 h, puis on revenait à la salle. J’ai vu d’innombrables matchs, la montée de 2000, puis une belle épopée en Pro A avec les vrais anciens de la JL. » De quoi se dessiner un horizon ? Non, Antoine Diot aura su faire largement mieux que ses aînés, artisan majeur du premier titre de champion d’Europe de l’équipe de France (en 2013), sélectionné à 93 reprises avec les Bleus, vainqueur de douze trophées en club, dont un championnat d’Espagne en 2017 face à l’immense Real Madrid. « Ce parcours m’inspire beaucoup de joie et de plaisir, sourit-il. Les titres et les performances individuelles, c’est bien, mais l’aspect humain est fondamental pour moi. Ce que je veux surtout laisser, c’est une bonne image partout où je suis passé, grâce aux valeurs que mes parents m’ont inculquées. » Surtout que ce n’est pas encore fini… À 35 ans, le Burgien reste un bon joueur de Betclic Élite avec la Chorale et n’a pas encore défini une date d’arrêt. « Je vis un peu au jour le jour. Je suis bien physiquement et j’ai encore la passion de ce sport ! Je ne me vois pas vivre sans basket ! » Alors oui, l’éternelle interrogation continuera forcément de revenir…

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