Posté le 8 juin 2023 par La Rédaction

Si Hugo Benitez est devenu l’emblème de la JL Bourg au niveau professionnel, son petit frère, Élian, le suivait dans l’ombre au centre de formation. Mais il va désormais être obligé de s’exporter.

C’est la dure loi du monde professionnel… En couveuse à la JL Bourg depuis cinq ans, Élian Benitez (1,80 m, 20 ans) sait que son avenir au club est bouché par la présence d’un autre jeune meneur français dans l’effectif de Frédéric Fauthoux : un certain… Hugo Benitez, son aîné. « Il ne faut pas oublier qu’il y a mon frère à mon poste, glisse-t-il en souriant. Il n’y a pas la place pour rester à Bourg. » Alors le Catalan paraphera son premier contrat pro ailleurs cet été, certainement en Pro B. Biberonné au basket dès son plus jeune âge à Toulouges, Élian Benitez a débarqué à Bourg-en-Bresse en 2018, deux ans après Hugo. « Ce n’était pas forcément pour le suivre, se souvient-il. J’étais allé voir l’un de ses matchs en Coupe de France à Hyères-Toulon, avec Pierre Murtin aux manettes, et j’avais tout de suite apprécié la manière de jouer et de coacher. La philosophie me correspondait car c’est un centre de formation où l’on privilégie plus l’intelligence de jeu, la technique que le physique. » Mais si vous n’avez jamais vu jouer Élian, n’imaginez pas la copie conforme de son frère. Au contraire, même : moins académique, il est en revanche certainement bien plus doué offensivement. « Hugo sait tout faire, il est plus calme, une sorte de meneur à l’ancienne, explique-t-il. De mon côté, je suis plus instinctif, fou fou, agressif, je me pose moins de questions.»

Meilleur marqueur de la saison
Un style qui lui a valu un titre de champion de France cadets en 2019, puis plusieurs distinctions individuelles dans le championnat Espoirs : meilleur passeur la saison dernière, meilleur marqueur cette année (21,8 points). « J’ai passé un gros cap cette saison, se réjouit-il. L’an dernier, j’avais déjà des offres pour passer pro directement mais après longue réflexion, j’avais décidé de rester à Bourg pour encore plus me développer avant de partir. »
Et certains moments passés sur le parquet d’Ékinox ont pleinement justifié le choix de rester une année supplémentaire : contre Limoges en présaison, puis face à Badalone et Blois en mars, les deux frères Benitez ont été alignés ensemble. En septembre, sous les yeux émus de ses parents, Élian a même scoré son premier panier avec l’équipe première grâce à une passe décisive de son frère. « Cela reste clairement comme l’un des meilleurs moments de nos vies, savoure-t-il. Depuis tout petit, on joue ensemble et le fait de se retrouver ensemble au meilleur niveau français, même très rapidement, c’était un rêve. C’était incroyable, un moment unique qui a rendu fier tout notre entourage. » Quelques séquences marquantes qui ont contribué à fortement frapper la fratrie Benitez du sceau de la JL Bourg. « C’était une expérience inoubliable ici, sourit le cadet en forme de conclusion. Je suis passé d’adolescent à homme à Bourg. Je retiendrai plein de choses de ces cinq années. La JL m’a vraiment accueilli comme une famille, je me suis fait plein d’amis, nous avons eu beaucoup de bons résultats. C’était une super aventure je n’oublierai jamais ce club. »