Benjamin Corgnet, milieu décisif au FBBP01, s’est installé il y a déjà plus
d’un an en région. Marié et père de trois enfants, l’un des hommes aux plus de 200 matchs dans l’élite, passé par Chasselet, Dijon, Lorient ou encore l’AS Saint-Étienne, vit désormais à une quarantaine de minutes de Bourg. Il ne compte plus quitter son cocon… « À 10 ans, j’ai refusé d’intégrer le centre de formation de l’Olympique lyonnais pour rester proche de ma famille. J’étais assez jeune et ma croissance était tardive. J’ai donc arrêté le football avant de m’engager au MDA Foot, en CFA2 ». Un Bac S en poche, puis un BTS Optique pour assurer ses arrières malgré un échec en médecine. Ses expériences ont été formatrices. « Je n’ai pas cherché à devenir un joueur professionnel. C’est arrivé un peu par hasard, et c’est ça qui est incroyable. » L’histoire devient encore plus belle lorsqu’il intègre en 2010 le club de Dijon, alors en Ligue 2. Pour la première fois, Benjamin est contraint de se séparer de sa famille, mais surtout de ses racines… Le natif de Thionville, alors âgé d’une vingtaine d’années, le sait : il n’a pas évolué en centre de formation et doit prouver deux fois plus que les autres. Il s’adapte au rythme, apprend auprès des plus grands et améliore son hygiène de vie. Cela lui vaudra le titre de meilleur joueur dans le championnat de Ligue 2 aux Trophées UNFP et une montée dans l’élite. « Lorsque l’on passe du statut d’amateur à celui de professionnel, on ne doit plus simplement éprouver du plaisir, mais réussir à gérer la pression et les attentes. Je voulais surtout faire la différence et profiter de cette opportunité. »
Des expériences au plus haut niveau en Ligues 1 et Europa
Et puis, il y a ses plus beaux souvenirs sous les couleurs du FC Lorient de
Christian Gourcuff, ainsi que celles de l’ASSE, en coupe d’Europe, sous les ordres d’un certain Christophe Galtié. « Christophe tire le meilleur de ses hommes. Cela m’a endurci mentalement car il souhaitait que ses joueurs s’impliquent à 100%. » Et de poursuivre : « Lors de ma dernière année à SaintÉtienne, j’étais souvent remplaçant. C’était une étape où je devais rester fort quoi qu’il arrive ». Après quatre ans dans la Loire, il rebondit au RC Strasbourg et glane, deux ans plus tard, la coupe de la Ligue. En fin de contrat en juin 2020, Benjamin a l’intention de revenir dans la région lyonnaise pour se rapprocher de sa famille. Tout naturellement, il se tourne vers le FBBP01. « Ici, j’ai retrouvé du plaisir, une osmose et une certaine atmosphère. » Sans complexe, et à tout juste 35 ans, Benjamin Corgnet tient surtout à conserver sa tranquillité et sa chaleur humaine. Des valeurs qu’il a développées plus jeune, auprès des siens.
