Posté le 1 décembre 2022 par La Rédaction

« J’adore ma région et je suis fier d’être aindinois même si on nous a souvent pris pour des bouseux »

Geoffrey Soupe est un Bressan de cœur de 34 ans. Natif d’Attignat et baignant dans une famille passionnée de rugby, c’est dans le cyclisme que Geoffrey a mis à bien ses qualités de sportif de haut niveau (professionnel au sein de l’équipe pro Total énergies).

C’est quoi, la vie d’un sportif de haut niveau ? Quelles sont ses bonnes
pratiques et les contraintes pour vivre de sa passion ? On l’a interviewé chez lui : bienvenue dans l’univers de Geof’.

Geoffrey, tu es né dans la région, mais ta carrière a démarré à Besançon… Qu’est-ce qui t’a fait revenir t’installer à Jasseron ?
Je suis amoureux des paysages, de la faune, la flore et les lacs : le Revermont est pour moi une source de bien-être et j’y ai tous mes repères. Je m’y sens bien et quand j’étais gamin, j’adorais monter au mont Myon par Plain Champ pour me retrouver au-dessus des nuages.

Tu y trouves tes repères, notamment pour tes entraînements à vélo ?
Je m’y entraîne presque tous les jours quand je ne suis pas en compétition ou en stage. Je connais mes temps de passage dans toutes les côtes, cela me permet de connaître mon état de forme du moment.

Tu es cycliste professionnel et aussi papa de deux enfants. Comment arrives-tu à t’organiser ?
C’est pas facile par rapport aux jeunes pros qui veulent prendre la place, mais je m’organise en conséquence. Le timing est super serré, mais je tiens à vivre pleinement mon rôle de père : petit-déjeuner avec les enfants, aller avec eux à l’école… et je trouve le temps de rouler parfois plus de six heures par jour. Chaque saison, je dois me remettre en question, car mon contrat
pro est un contrat à durée déterminée. Tous les cyclistes vivent dans ce stress : il faut être performant, sinon la carrière s’arrête. Le cyclisme, c’est ingrat… on doit toujours garder le vélo dans un coin de sa tête.

Quels sont tes rituels pour rester au top par rapport aux jeunes qui poussent ?
En plus de mes entraînements à vélo, je consacre du temps aux étirements… sinon le corps grippe. C’est compliqué, mais il faut le faire tous les jours, comme se laver les dents. Et dès que je le peux, je m’octroie une petite sieste pour récupérer. On ne prend jamais assez le temps de le faire, mais c’est tellement fondamental.

Comme avoir une bonne nutrition ?
C’est certain… pour autant, j’aime la bière et le bon vin. Alors je m’autorise des écarts de temps en temps, plutôt qu’une période de relâchement. Ça permet de relâcher la pression mentalement et mon corps m’en remercie.

Un plat préféré ?
Une fondue avec un bon vin du Jura.


Un restaurant ?
J’aime particulièrement aller à Vonnas pour savourer un poulet de Bresse ou une crêpe vonnassienne. J’ai un grand respect pour des personnes comme Georges Blanc ou François Belay : comme eux, je suis fier de mes origines et j’aime cultiver mon terroir.

Un lieu pour t’entraîner ?
Le So Club. J’y vais depuis longtemps et j’aime autant la structure pour mes entraînements muscu que pour m’amuser entre potes au badminton ou au tennis.

Un coup de cœur ?
La Cuverie à Revonnas. Aurélien Beyeklian, c’est un producteur passionné de vins du Bugey-Cerdon qui, après avoir voyagé à travers le monde entier, revient s’installer sur sa terre natale pour promouvoir des vins et une région qui lui sont chers… Voilà un parcours qui m’inspire beaucoup et un lieu que j’aime parmi tant d’autres dans l’Ain.

Retrouvez l’univers passionnant des sportifs de haut niveau sur le podcast Champion de ma vie :

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