Posté le 31 août 2023 par La Rédaction

Originaire d’Ambérieu-en-Bugey, Mathieu Gorgelin est passé par l’OL
(vice-champion de France de Ligue 1 en 2016) et le Red Star. Gardien du Havre depuis 4 ans et champion de France de Ligue 2 en juin dernier, il fait cette saison son retour dans l’Élite.

Quels souvenirs gardez-vous de votre enfance dans l’Ain ?
J’ai commencé le foot ici, à Ambérieu. Ce sont des souvenirs assez lointains que je garde encore en mémoire… Petit, je suivais le FBBP01 avec mon père et je m’entraînais de temps en temps avec les jeunes du club, avant d’intégrer l’Olympique lyonnais. Quand je n’étais pas sur les terrains, je pratiquais la pêche au bord de la rivière d’Ain.

Votre carrière a débuté dans le 2e meilleur centre de formation en Europe… Racontez-nous.
C’est incroyable. Mon père m’emmenait tous les mercredis aux entraînements à Tola-Vologe. À 12 ans, j’intègre la section sport-étude des Espoirs de l’OL. Anthony Lopes, le numéro 1, était déjà là. Je suis avec lui, l’un des seuls joueurs de la génération 97 à avoir intégré l’équipe professionnelle. C’est une fierté. Cela m’a permis de prendre en maturité et d’être sélectionné en équipe de France Espoir.

Âgé de 19 ans, vous signez votre premier contrat pro… À quoi pensait
l’enfant d’Ambérieu à ce moment-là ?

Au départ, quand on ne pense pas forcément à devenir pro, on n’espère rien. Et puis l’on se prend au jeu et l’on va tout faire pour le devenir. Un jour ça arrive, et l’on se dit que le travail paye enfin. Pour ma part, ce n’était pas une fin en soi, mais un beau parcours. J’ai ensuite été prêté au Red Star pour une saison et je suis revenu à Lyon. Je n’étais pas titulaire, mais je
portais le surnom d’« Éternelle doublure ». Aujourd’hui, mon avenir est au Havre et je joue les premiers rôles.

Cette expérience de portier numéro 2, comment la vit-on au quotidien ?
Que l’équipe gagne ou perde, on est dans l’ombre du premier gardien. Ce n’est jamais nous. Le but est d’être le plus performant possible pour mettre l’équipe dans les meilleures conditions. Ne jamais être récompensé peut être frustrant, mais à partir du moment où c’est un choix, il faut l’assumer et y aller quasiment tête baissée. Mon entraîneur de l’époque, Grégory Coupet, m’a permis de m’épanouir encore plus dans ma vie de second gardien. Je remercie aussi Joël Bats, le premier à m’avoir fait confiance.

À 33 ans, Mathieu Gorgelin rêve de quoi ?
Je suis un joueur qui regarde vers le futur, donc j’espère me maintenir avec Le Havre en Ligue 1. Je me sens bien dans la région normande, même si en tant que sportif, on ne sait jamais trop où l’on peut retomber. Il me reste encore deux ans de contrat, donc je souhaite prendre toujours autant
de plaisir et surtout ne pas m’arrêter.

Terminer votre carrière dans l’Ain, c’est possible ?
(Rire) Bien sûr ! Tout est possible dans le foot. Tout peut arriver.

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