Posté le 5 mai 2022 par Marine Chevrel

De Bourg à Meximieux, joueur, entraîneur et dirigeant au comité de l’association USBPA, Olivier Fromont raconte sa passion pour le ballon ovale.

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Dans la vie de tous les jours et dans le rugby, Olivier Fromont a toujours été animé par deux valeurs : l’engagement et la passion. Celui qui a débuté le rugby à l’âge de 16 ans « après avoir joué au foot à Villieu » n’en est jamais parti. Encore aujourd’hui à 53 ans, il ne manie pas la langue de bois, loin des discours aseptisés qui envahissent du rugby moderne.
Trois ans après ses débuts dans l’ovalie, le voilà en équipe fanion du club de Meximieux « aux côtés des frères Dérudet, de Philippe Condemine et de Jacques Page », en 2e division. En 1992, il signe à Bourg. « Venir à Bourg, pour moi, ça signifiait jouer dans le temple du rugby : Verchère ! » Il est alors entraîné par François Anne. Les Violets évoluent en Groupe B. « La première année, nous sommes descendus. » La saison suivante les violets, échouent lors du match d’accession. Olivier reste 4 ans sous la tunique violette. « Je suis reparti un peu par dépit, sur un coup de tête, lassé par l’instabilité, tant au niveau des dirigeants que du staff ! » dit-il sans détour. Il repart à Meximieux en 1996. Le club évolue alors en Promotion d’honneur. « Une saison inoubliable : on a perdu un seul match sur la saison ! » Olivier et ses potes de la Plaine de l’Ain, « 19 joueurs sur 22 formés au club, » décrochent le bouclier de champion de France de la catégorie en s’imposant contre Rabastens-de-Bigorre sur la pelouse mythique de Béziers. « Certains ont poussé pour que je revienne. Le club m’a trouvé un boulot et surtout, c’était le début de l’ère Michel Bernardin : le top du top ! » L’équipe était composée de Bressans et de joueurs régionaux. « J’ai vécu des années fabuleuses avec bien entendu le titre de champion de France de 2e division en 1999 contre Lormont-Cenon, mais aussi la courte défaite contre Albi en demi-finale la saison suivante. » Olivier est dythirambique lorsqu’il évoque ce coach qui aura marqué l’USBPA. « J’avais découvert grâce à Bernardin, qui nous traitaient comme des joueurs de haut niveau, la sophrologie et la musculation. Une vraie révélation pour moi et des gars comme Ludo Langlois, Guillaume Perret, David Rollet ou Lolo Dufour. » Le Vieux comme il le surnomme affectueusement, « avait su tirer la quintescence de notre groupe tant individuellement que collectivement. Bernardin l’a profondément marqué. Il dormait au stade mais, il connaissait tous les éducateurs violets jusqu’à, l’école de rugby, et toutes les petites mains qui oeuvraient pour la bonne marche du club. « Je lui serai reconnaissant à vie de ce qu’il m’a fait vivre et découvrir rugbystiquement. » Olivier termine son bail violet en 2002. « J’avais 33 ans et quelques pépins physiques. » Pas question pour autant de ranger définitivement les crampons chez ce joueur pour qui le terme engagement n’est pas vain. « Je suis revenu en tant qu’entraîneur-joueur à Mex et l’on a même gagné un match de montée en F3 contre Nantua à Verchère ! » Quelques saisons plus tard il part entraîner à Ambérieu pour 2 saisons avant de boucler la boucle en 2019 à Meximieux. Régulièrement en déplacement car « [il] travaille pour une entreprise de la Valbonne qui fabrique et des chambres et armoires de conservation du pain », il a rangé son sac de sport. Oui mais voilà : ne pas entraîner ne signifie pas s’éloigner définitivement du rugby. « Jacques Page m’a contacté et m’a expliqué que l’USBPA avait besoin que ses anciens reviennent jouer un rôle au club. » Celui d’Olivier est on ne peut plus essentiel au niveau de la filière jeunes. « Je bosse avec les clubs partenaires signataires de la convention. Ils sont la base et je viens de la base, donc je connais ce qu’ils vivent. On parle la même langue ! Dans tous ces clubs : Viriat, Montrevel, Villars, etc., il n’y a que des amoureux du rugby, de leur club et de leur village. » Il intègre à ce titre le comité directeur de l’USBPA et, comme il le faisait sur le terrain, s’engage avec passion dans ses nouvelles missions.

L’info en +

Une famille rugby : Mick Pomathios, Jacques Fromont, Jean-Claude
Fromont, Pierre Fromont, Clément Fromont et même Fanfan Chevat
(foot) apparaissent tous sur l’arbre généalogique d’Olivier ! La descendance assure la continuité puisque Rémi, le fils d’Olivier, disputera les phases finales de championnat de France avec le XV de la Dombes.