Posté le 7 avril 2022 par La Rédaction

Le Burgien, qui a porté les couleurs de l’USBPA, est aujourd’hui
employé à Oyonnax rugby.

À 54 ans, le sac de sport et les crampons d’Eric Ducolomb ont déjà sacrément voyagé, passant notamment par Mâcon, le Lou, Voiron, Cannes-Mandelieu, Nice et même Krasnodar en Russie ! Il faut dire que celui qui a enfilé son premier short sous les couleurs du Stade athlétique de Bourg a fait de sa passion ovale son métier. Des derbys, celui qui a été sacré champion de France cadets au Parc des Princes en 1985 contre Lourdes sous les couleurs de l’USBPA en a connu quelques-uns. « J’en ai joué en cadets et en juniors et c’était plutôt du rugby à l’ancienne » se souvient-il. Mais Eric présente aussi la particularité d’avoir joué durant 3 saisons sous les couleurs de… Saint-Claude (avec au passage un titre de vice-champion de France). Et de préciser : « Les derbys Saint-Claude-Oyo, c’était aussi folklorique ». Depuis, heureusement, le rugby a bien changé. Celui qui est devenu conseiller technique de club à la ligue AURA, détaché pour le club d’Oyonnax depuis 3 ans, s’en félicite. Eric a été salarié durant 5 ans à l’USBPA rugby, et il vit encore à Bourg-en-Bresse. Il porte donc un regard singulier sur le derby. « Les différences entre les 2 clubs correspondent aux différences entre les 2 villes : Oyo c’est une ville de travail, une ville ouvrière. Il y a d’ailleurs la devise de la ville « Improbo fabrum labore ascendit » sur la façade de l’Oyomen Factory. Bourg est plus administrative, avec le secteur tertiaire qui domine. » Et de prolonger son analyse : « Aujourd’hui, Oyonnax rugby cherche à professionnaliser le fonctionnement de son association, alors que Bourg garde plus un fonctionnement associatif. » D’accord, mais pour un Bressan, est-ce facile de travailler au sein du club haut-bugiste ? « Historiquement il y a toujours eu des joueurs qui ont navigué entre les clubs, et ce même avant le professionnalisme. Aujourd’hui, les guéguerres de clocher se sont éteintes et s’intégrer est facile. » Pour ce formateur-né, le plus important dans le derby, c’est de retrouver des jeunes formés dans différents clubs aindinois au sein des deux équipes. De citer notamment : « Laclayat, Crédoz, Taieb, Zeghueur pour Oyonnax et Dracourt, Doucet, Badet, Doy pour Bourg »… Et de préciser : « Laclayat et Crédoz sont bressans et jouent à Oyo et Doy est hautbugiste et joue en Bresse ». Pour « Ducol », ce derby est avant tout un beau focus pour le rugby de l’Ain.