Posté le 6 octobre 2022 par La Rédaction

Vous connaissez la Bresse pour son poulet, eh bien maintenant, c’est son piment qui revient à la mode. Cette variété oubliée, similaire au piment d’Espelette, est cultivée depuis peu par Quentin Bozonnet, un jeune entrepreneur du territoire. Il a acheté récemment la Ferme du Tiret, à Foissiat, et juste à côté, il a déjà planté ses premiers piments. Certains sont en train de sortir ; verts, dans un premier temps. Ils rougissent peu à peu avec le soleil, avant d’être cueillis. Il faut les planter au mois de juin pour les récolter dès le mois d’août. En tout, Quentin fait pousser 150 pieds tests pour, à terme, créer le Tabasco bressan. Le piment de Bresse existe depuis longtemps. Il aurait été importé vers Romenay au nord de la Bresse, au XIIIe siècle. Pourquoi ? Comment ? Cela reste un mystère. Dans les années 50, il est utilisé pour agrémenter des plats, dont le pourri bressan, un fromage fort local. Il est même surnommé le « poivre rouge de Romenay », car son goût est assez doux avec un classement de 4/10 sur l’échelle de Scoville (une échelle de mesure pour la force des piments). Le piment de Bresse tombe ensuite dans l’oubli, pour mieux revenir aujourd’hui grâce à des passionnés comme Quentin Bozonnet. On trouve aussi des maraîchers qui vendent des graines de ce petit fruit rouge oublié. Des producteurs comme Anaïs Renoud avec son exploitation, Des fleurs en soi, située à Val-Revermont. Le lycée agricole de Tournus et le musée du Revermont s’y intéressent aussi de près. Quentin Bozonnet quant à lui, testera d’ici 2023 son Tabasco bressan. Auprès des restaurateurs d’abord, puis du grand public, une fois que la production sera assez conséquente.

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