Posté le 2 mars 2023 par La Rédaction

Vagabond des mers du Nord, le skrei a une place de choix dans la gastronomie norvégienne et dans son commerce à l’export depuis près de 1000 ans. Chaque année depuis des temps immémoriaux, ce gros cabillaud part de la mer de Barents pour se reproduire au cœur des archipels de Lofoten et de Vesteralen, entre janvier et mars. Un phénomène unique au monde, puisqu’il s’agit du seul lieu et du seul moment de l’année où l’homme peut pêcher ce poisson magnifique avant qu’il ne retourne dans les profondeurs de l’océan arctique. Ce périple de 1000 kilomètres au cœur des fjords, couplé à une alimentation faite de capelan et de hareng, lui confère une chair incomparable, à la fois ferme, maigre et blanche. Un physique avantageux pour le dégustateur donc, mais aussi pour sa santé avec un apport calorique de seulement 75 kcal pour 100 g de chair, contre 124 kcal de moyenne pour d’autres poissons. Saisonnière par définition, sa pêche était attendue avec impatience par les Vikings norvégiens qui guettaient la venue de ce poisson hors du commun. Aujourd’hui protégés par un label, seuls les plus beaux cabillauds seront estampillés skrei, répondant au passage à un cahier des charges précis. Un mets d’exception dont la chair dense et nacrée se délite sous la fourchette en pétales blancs et goûteux, prisée des gastronomes. Un grand poisson, à déguster dans sa plus simple expression pendant encore quelques semaines, avant qu’il ne retourne aux confins du monde.


À retrouver à la poissonnerie
L’Effet mer, Au Beau marché, Bourg
Entier, en filet, en dos ou cuisiné sur place.
Pour un dos, comptez entre 20 et 30 €/kg
selon le cours.