Posté le 3 décembre 2021 par La Rédaction
Quentin Bozonnet

Quentin Bozonnet, producteur et éleveur à Foissiat

Il avait l’un des plus petits stands au récent Salon de la Gastronomie et pourtant il fut l’un des plus visité. L’explication en est simple : des dizaines de bocaux, des poches remplies d’insectes divers, des vers de farine, des grillons, des criquets, tous parfaitement pasteurisés et déshydratés, prêts à être consommés. « Les gens passent, regardent, se renseignent, découvrent nos produits et au moment de goûter, bizarrement poursuivent leur visite dans le salon avant de revenir », souligne Quentin Bozonnet, producteur et éleveur à Foissiat. La consommation d’insectes a eu du mal à émerger dans notre pays. Elle ne correspond à aucune pratique culturelle. « Dans nos sociétés aseptisées et urbanisées, les insectes sont avant tout considérés comme nuisibles, sales et peu ragoutant, alors que dans d’autres endroits de la planète, ils constituent une véritable ressource alimentaire », poursuit le producteur. C’est le cas en Asie, en Afrique, en Amérique latine où les populations se nourrissent traditionnellement de criquets, de fourmis, de termites, de grillons ou de sauterelles. « Selon l’autorité européenne de sécurité des aliments, plus de deux milliards de personnes consomment des insectes », ajoute Quentin. Parmi les nombreuses questions du public, celle de la pertinence de manger des insectes revient fréquemment. Quentin a sa réponse « c’est simple, dit-il, les insectes sont riches en protéines, mais aussi en vitamines et en minéraux ». D’un point de vue environnemental, ils nécessitent peu d’espaces, de nourriture et d’eau pour se développer et n’émettent quasiment aucun effet de serre. Quentin Bozonnet en est persuadé, le marché de l’insecte est porteur « il est en pleine croissance », des fermes à insectes voient le jour en France et au Pays-Bas.

Ferme du Tiret, Foissiat
Sous la marque Freca