Posté le 30 janvier 2024 par La Rédaction

Deux ans déjà que la famille Lefèvre a quitté Bourg pour l’océan Indien. Émilie nous raconte leur vie à Bali !

Bali, joyau de l’océan Indien où les rizières en terrasse se déploient comme des éventails d’émeraude, où les parfums envoûtants des offrandes locales embaument l’air, où sur les plages, le sable doré s’étire sous les vagues douces… C’est ce décor paradisiaque que la famille Lefèvre a décidé de rejoindre en 2022. Romain, chef de la Brasserie du Cap au centre commercial Cap émeraude à Bourg, Émilie, responsable de la galerie, et leurs deux filles Charlie, 3 ans, et Mia, un an et demi, ont pris la décision de quitter la France et de répondre à « une furieuse envie de bouger après le confinement de 2020 ». Avant d’embarquer, il a fallu vendre la brasserie, puis la maison à Péronnas, placer le chien en pension chez les parents et boucler les valises avec seulement l’essentiel. « Nous sommes partis en roadtrip pendant 6 mois en Asie du Sud-Est. Bali a été une destination coup de cœur. Lorsque nous sommes devenus parents, nous recherchions une destination pour accueillir notre famille et Bali a été une évidence. Une fois arrivés sur l’île, nous savions que nous avions deux mois devant nous (le temps du visa) pour trouver un travail et nous offrir une situation pérenne », se rappelle Émilie.

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Romain, chef de cuisine

La famille s’installe dans une petite maison et commence à découvrir l’île. Romain fait le tour des hôtels pour déposer son CV… et obtient un poste de chef de cuisine après avoir relevé le défi de son entretien d’embauche. « Ils lui ont demandé d’organiser l’anniversaire du propriétaire de l’hôtel pour une centaine de personnes. Il est désormais le chef de cuisine d’une brigade d’une dizaine d’Indonésiens. C’est un restaurant à la cuisine méditerranéenne, comme il a fait ses armes dans le Sud de la France, il connaît. Le défi pour lui, c’est de s’adapter aux goûts internationaux. Romain son truc, c’est le goût… Là-bas, ce sont plutôt la forme et la présentation du plat qui comptent. L’exemple le plus révélateur, ce sont les desserts. Ils sont très beaux, mais n’ont pas vraiment de goût… Il a aussi dû apprendre l’indonésien », explique Émilie. Pour se déplacer à Bali, il faut oublier la voiture. « Tous à scooter ! À quatre, c’est folklo. Un peu flippant, aussi », confie Émilie. Les filles ont été inscrites dans de petites écoles, les écoles publiques étant réservées aux locaux. Les écoles internationales ou kindergarten coûtent de 300 à 600 euros par mois. « À Bali, les principales dépenses sont : le logement (plus de 1 000 euros pour une maison avec deux chambres), l’assurance, la santé et la scolarité. On peut manger pour un ou deux euros, si l’on mange comme des locaux. Pour des repas plus occidentaux, il faut compter 10 à 15 euros par jour », détaille Émilie qui a pu compter sur le soutien d’une communauté française très présente, rencontrée via un groupe Facebook nommé Bali pétanque.

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Romain Lefèvre, chef de cuisine à l’Intercontinental Bali Resort.

Émilie reconnaît aussi que la vie en tant que résident n’est pas toujours rose à Bali. « Déjà, sans le travail de Romain, nous n’aurions pas pu rester. C’est difficile de trouver certains produits. Il faut s’habituer au fait qu’il n’y a pas de saison. Ce que je redoute le plus, ce sont la circulation et les tremblements de terre. La pollution aussi en raison du fort trafic et des plages polluées par des plastiques en tout genre. Et puis il ne faut pas avoir de gros problème de santé. Sinon il vaut mieux aller à Bangkok ou Singapour, ou rentrer en France. » Pour aider celles et ceux qui veulent découvrir Bali, Émilie a développé un site qui répertorie tous les lieux kids friendly (accueillants pour les enfants) et donne des conseils pratiques pour les familles comme les lieux où acheter du lait en poudre, des couches… « Mon site, c’est un peu le guide de base. Les Balinais sont extrêmement gentils. Ils accueillent les gens à bras ouverts, et notamment les enfants. » Vous n’y trouverez pas de balade dans la forêt des singes qu’Émilie déconseille en raison de leur agressivité, mais plutôt des sorties hors des sentiers battus en allant au nord de l’île, pour découvrir les rizières et s’immerger dans la culture balinaise. Une culture qui ne cesse de l’émerveiller, captivée par les rituels colorés, les offrandes florales, la spiritualité profonde qui animent la vie quotidienne des Balinais.

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3 PLATS À TESTER POUR ÉMILIE
› Nasi Goreng : plat emblématique indonésien
› Dadar Gulung : des petites crêpes vertes farcies à la noix
de coco. « Mon péché mignon ! »
› Nasi Campur : un mix de mets indonésiens qui permet
de voyager (attention, c’est souvent pimenté !

SES SITES PRÉFÉRÉS
› Jimbaran : un joli village de pêcheurs avec immersion dans la vie locale dès l’arrivée
› Ubud : capitale culturelle de l’île (même si aujourd’hui saturée, elle reste un incontournable)
› Munduk et ses températures fraîches

› Pemuteran pour un snorkeling d’exception (randonnée aquatique avec palmes, masque)
› Sidemen et ses rizières incroyables. « Ma région coup de cœur ! »
› Sanur : station balnéaire à échelle humaine

Le site d’Émilie s’appelle : https://bali-kidsfriendly.com
Émilie accompagne aussi les personnes qui souhaitent voyager à Bali :
contact@bali-kidsfriendly.com