Laura Clergue assurera les commentaires du tournoi pour la web TV, en duo avec Gaëlle Millon. Pour Magville, elle explique comment elle est tombée amoureuse du padel et l’a pratiqué pendant 4 ans comme joueuse professionnelle.
Comment êtes-vous arrivée dans le padel ?
Je suis originaire d’Aix-en-Provence où je travaillais comme ingénieure dans le domaine des transports. J’ai découvert le padel en 2014 avec mon frère Aurélien. Nous voulions pratiquer un nouveau sport après des années de tennis. La première fois, je me suis sentie un peu maladroite, mais j’ai immédiatement ressenti une attirance pour ce sport. Puis je me suis prise au jeu et, avec ma première coéquipière, Audrey Casanova, je me suis lancée dans des tournois. Je me suis entraînée plus régulièrement et physiquement, avant et après ma journée de travail. Et le padel a pris de plus en plus de place dans ma vie. Je suis devenue championne de France en 2015 et 2016. J’ai rencontré un coach très connu sur le circuit, Gaby Reca, qui m’a proposé d’intégrer ses entraînements sur Madrid. J’ai mis mon travail entre parenthèses et ça a bien marché pendant 4 ans, où j’étais joueuse pro.
Pourquoi ne pas avoir continué ?
J’ai vécu quatre années incroyables en réussissant à intégrer le top 50 mondial (46e ). C’était génial, mais j’avais envie de revenir en France (2020). C’était aussi la période du Covid. J’avais envie de revenir auprès des miens. Je pensais qu’il y avait des choses à faire pour le développement du padel. Je suis revenue sur Aix-en-Provence, et c’est à ce moment-là que j’ai reçu un appel de Canal+ qui venait d’acheter les droits TV du padel et cherchait un consultant pour commenter les matchs. Depuis deux ans, je suis aux commandes des matchs. Je continue quand même à jouer en semi-pro.
Comment commente-t-on les machs ?
Nous avons décidé de laisser les termes principaux en espagnol comme les coups car, dans le monde entier, on utilise les mêmes termes. L’objectif, c’était vraiment de vulgariser au maximum, car la discipline était peu connue en France. Donc c’est toujours important de rappeler les bases, les fondamentaux du padel et, petit à petit, on emmène vers les techniques et tactiques spécifiques à ce sport.
À Bourg, c’est une première, beaucoup de gens vont découvrir le padel. Qu’est-ce que vous leur diriez pour leur donner envie de venir ?
C’est comme prendre un billet pour venir voir un spectacle. C’est une expérience à vivre en live. C’est très spectaculaire et l’on ne s’ennuie jamais. Il y aura un beau plateau et les organisateurs font vraiment les choses en grand à Bourg.
Vous serez aux commandes de la web TV en compagnie de Gaëlle Million ?
Oui, c’est rare d’avoir un tournoi aussi bien couvert. Nous aurons un plateau TV, comme avec Canal + dans la salle à côté du terrain. Nous allons donc pouvoir recevoir les joueurs et vraiment bien expliquer et débriefer les rencontres.
Parallèlement, il y aura un tournoi des personnalités. Comment expliquez-vous cet engouement pour le padel ?
C’est vrai que Didier Deschamps, Zidane, Vincent Clerc, Zlatan Ibrahimovic, Valentin Porte, Tsonga… jouent au padel. Parce que c’est sympa et addictif. Au début, on joue pour partager un moment à quatre, car on peut parler avec ses adversaires. Et puis on découvre les subtilités du jeu, la tactique, les combinaisons… On sent qu’on progresse et qu’on comprend une chose de plus à chaque fois. C’est un sport où l’on ne régresse pas trop, même quand on ne s’entraîne pas régulièrement, contrairement au tennis. Cela donne toujours envie de revenir.
Hommage à Hubert Picquier
C’est un grand monsieur du tennis qui nous a quittés début août, arbitre sur les plus grands tournois (Roland Garros, Coupe Davis, Grand prix de Lyon) et fondateur du Grand prix de tennis de Bourg. En 2017, Hubert Picquier avait obtenu un siège au sein du comité exécutif de la Fédération française de tennis. Il prend alors en charge un sport jusqu’alors inconnu sur notre territoire : le padel. Son neveu Alexandre Picquier lui rendra hommage en organisant un tournoi international de padel à Bourg faisant par la même renaître les souvenirs de l’Open Overlook de tennis de l’époque. À l’initiative de cet événement, 6 anciens arbitres de tennis, autrefois réunis autour d’Hubert Picquier sous l’étiquette des Jeunes arbitres de l’Ain.
