2024, année olympique. L’occasion, pour le Musée de la Résistance et de la Déportation, de mettre ses collections en résonance avec l’actualité sportive. D’interroger, dans une nouvelle expo – et par le prisme des Jeux – la multiplicité des discriminations et leur évolution à travers le temps. Paris 1924-2024 : les Jeux olympiques, miroir des sociétés, réalisée par le Mémorial de la Shoah, enrichie de collections du Musée national du sport, collections départementales et prêts privés, aborde, en une vingtaine de panneaux, objets et affiches d’époque, l’antisémitisme, le racisme (contre les Noirs et les homosexuels notamment), le handicap, la place des femmes aux JO…
L’idée, décrit la responsable du musée Delphine Barré, est d’avoir comme point d’entrée la question du sport pour évoquer les combats (d’ordres politique et social entre autres) au sein des sociétés contemporaines. » À partir d’images marquantes et l’évocation de quelques parcours individuels, le visiteur se replonge dans des contextes – tantôt historiques, (géo)politiques et sociaux – et apprécie le grand rendez-vous des Jeux olympiques et paralympiques au fil du siècle comme terrain de revendications. « Alors même qu’ils doivent être un terrain de neutralité pour les athlètes, délégations et nations qu’ils représentent. » Il saisit, aussi, l’importance d’un combat continu pour conquérir et préserver ses droits ; y compris à notre époque : « Les combats d’hier sont encore malheureusement ceux d’aujourd’hui… » L’exposition dans sa dimension citoyenne dit combien « l’engagement de chacun et l’attachement à la transmission des valeurs qui font à la fois notre société et notre socle républicain sont fondamentaux dans la lutte contre les discriminations ».
En marge de l’exposition, une série d’animations seront proposées. Pour aborder, de façon ludique et accessible pour les plus jeunes, des thématiques complexes et quelques grands enjeux de notre ère. « Nous souhaitions aussi mettre à l’honneur les associations de sport locales, et permettre un accès plus aisé à une pratique sportive, ne serait-ce que pour une journée, et pourquoi pas donner envie à des jeunes ou des moins jeunes de s’y investir par la suite. »
Paris 1924-2024 : les Jeux olympiques, miroir des sociétés
Jusqu’au 22 septembre au Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Ain
3 montée de l’Abbaye, Nantua
Tarifs : 7 € ; réduit 4 € ; gratuit – de 18 ans
