Posté le 30 janvier 2020 par La Rédaction

« Les villes sont faites pour être habitées », estime celui qui, après avoir longtemps résidé à Attignat, éprouve aujourd’hui un réel plaisir à vivre dans l’hyper- centre. À 67 ans, le constructeur promoteur immobilier bressan Patrick Jouvent dit avoir retrouvé le goût de la marche et du vélo ! « À Bourg on peut tout faire sans voiture ». Son ambition de réaménager un quartier proche du centre, de le marquer de son empreinte, n’est pas étrangère à ce constat.

patrick jouvent

Vous avez beaucoup construit autour de Bourg ?
« Mes aïeux installés à Attignat construisaient des fermes bressanes, mon arrièregrand- père a réalisé entre autres la mairie du village et les écoles. Dans les années 60-70, les gens ont fait beaucoup construire aux alentours de Bourg. Quand j’ai repris l’entreprise, après une formation de technicien de génie civil, je me suis lancé dans la promotion immobilière, un métier qui me passionne toujours, avec des réalisations dans tous les départements limitrophes ».

Vous misez aujourd’hui sur le retour de l’habitat en ville ?
« Je constate comme beaucoup de gens qu’il est beaucoup plus facile de vivre dans une ville à taille humaine comme Bourg. Sans voiture, les déplacements sont très aisés aux administrations, aux commerces, aux écoles aux loisirs, aux restaurants. C’est d’autant plus vrai que les villes ont très nettement amélioré la qualité de vie avec par exemple le développement des pistes cyclables et l’aménagement d’espaces verts. Beaucoup se sont aperçus que le rêve d’habiter en villa à la campagne très en vogue depuis une cinquantaine d’années coûte cher notamment en termes de transport ».

Mais le foncier est pourtant rare en ville ?
« C’est vrai ! C’est une réalité que nous avons intégrée. Lorsqu’on rénove ou que l’on construit en lieu et place, comme nous l’avons fait par exemple aux Terrasses Saint-Vincent rue Gabriel-Vicaire ou plus dernièrement pour La Conciergerie, nous ne consommons pas de terrain. Pour La Conciergerie, nous avons obtenu à Madrid avec notre architecte Jacques Gerbe, la médaille d’or dans la catégorie “approche urbaine” ainsi que le grand prix du jury “toutes catégories” lors du challenge 2017 des constructeurs aménageurs de la Fédération Française du bâtiment ».

Votre projet sur l’ancien tribunal ?
« Nous avons obtenu un permis de construire sur les arrières du tribunal. Nous avons réalisé une ouverture place du Palais. Un bâtiment d’archives et au-dessus un parking vont être construits en lieu et place d’un ancien gymnase propriété de la ville qui va être démoli. Il nous manquait des places de parkings pour les logements que nous avons à construire. C’est donc une opération mixte. Pour l’ancien bâtiment rue du Palais, L’idée est de travailler en bonne intelligence avec l’architecte des bâtiments de France. Notre intention est de créer des appartements et des bureaux, il y a une demande sur ce secteur. Comme pour la prison, on ne touchera pas à la façade historique puisqu’il s’agit d’un secteur protégé. Notre projet est pour le moment à l’étude ».