Posté le 22 juin 2020 par Julien Niogret

Portée par des plateformes comme Airbnb, la location de courte durée entre particuliers est un phénomène qui prend de l’ampleur partout dans le monde. Bourg n’échappe pas à la règle.

Si ce type de location a d’abord explosé dans des localités très touristiques, Bourg a suivi le mouvement avec désormais près de 300 séjours disponibles sur la zone. Mais qui sont les locataires qui favorisent cette solution ? Les loueurs y trouvent-ils leur compte ?

Du jeune couple…

Charlène et son conjoint ont loué leur appartement burgien pendant un temps alors qu’elle travaillait dans le Jura et le jeune homme à Lyon : « Nous voulions conserver notre pied-à-terre à Bourg pour voir nos familles et nos amis le week-end. Nous proposions donc notre appartement en location sur Airbnb principalement la semaine. Nous sommes aussi passé par Leboncoin mais c’était plus contraignant, avec plus de gestion à prévoir de notre côté. » Une expérience qui s’avère concluante pour le couple : « Au début, nous nous sommes dit “on essaye” et si cela ne marchait pas, nous aurions mis notre bien en location longue durée mais nous savions que nous allions revenir sur Bourg à plein temps à un moment. Finalement, notre appartement était réservé pratiquement tout le temps. » Le couple a surtout loué à des touristes pendant les congés d’été et à des étudiants en alternance ou encore à des travailleurs déplacés le reste du temps. Au final : « C’est quand même de la gestion avec le ménage à faire entre chaque location mais cela demeure avantageux financièrement car cela nous a permis de couvrir notre emprunt immobilier. »

…à la retraitée active

Autre propriétaire et autre expérience avec Marie, jeune retraitée qui ne voulait pas rester inactive : « Je voulais me créer une nouvelle activité et j’avais envie de recevoir du monde, d’être en contact avec des gens différents, contrairement à une location classique. » Elle décide alors de mettre deux appartements en location sur Airbnb à partir de 2016. « C’est très positif, les gens viennent pour passer un week-end ou alors des entreprises réservent pour leurs employés. J’ai pu accueillir des américains, des anglais, des allemands, des espagnols, des russes, des marocains ou encore des portugais. Cela m’a aidée à assumer le remboursement du prêt même si certaines personnes ne sont pas toujours respectueuses des lieux, avec des notes de chauffage abusives en hiver par exemple. » Marie reçoit aussi des particuliers qui attendent de trouver une maison et, conséquence du confinement, elle a eu dernièrement de nombreuses demandes de personnes en instance de séparation.


Un impact limité sur l’immobilier

fabien marechal

Du côté des professionnels de l’immobilier, si le phénomène est identifié, il n’a pas de véritable incidence sur la profession. Voici ce qu’en dit Fabien Maréchal, gérant de l’agence Laforêt à Bourg : « Nous n’avons pas eu de clients qui sont venus acheter un bien pour le mettre en location sur ce type de plateforme, même si je sais que cela existe sur Bourg. Il faut dire que même s’il y a des coûts pour le propriétaire-loueur, je pense que c’est plus rentable qu’une location classique. Mais cela lui prendra aussi plus de temps avec le ménage à faire… En tout cas, je sais qu’il y a de la demande. » Si la location de courte durée existe et progresse dans la cité burgienne avec des propriétaires satisfaits et des locataires au rendez- vous, le phénomène est encore loin d’impacter l’immobilier à l’image de Paris ou des stations balnéaires.