La Société de tir de la Plaine de l’Ain, basée depuis 1979 à Pérouges, est le lieu privilégié pour s’adonner au tir sportif.
La seule chose que j’aie lancée sur une cible, ce sont des fléchettes… Je n’ai
jamais touché un revolver ni un pistolet de ma vie. Ce lundi après-midi, Stéphane Gilibert, vice-président, a une mission : m’initier au tir. Cette société de tir accueille 345 licenciés qui peuvent pratiquer le tir aux armes anciennes, de poing, à la carabine et pistolet ou à la carabine à air comprimé. Après avoir été équipée d’un casque antibruit et de lunettes de sécurité, je découvre les lieux, saisie par la forte odeur de poudre. Direction le 25 mètres, l’un des cinq pas de tir du club (10, 50 et 100 mètres) pour tester les armes anciennes ; celles-ci fonctionnent uniquement à la poudre noire et se rechargent par la bouche du canon. Il existe trois systèmes de mise à feu : silex, percussion et mèche.
La sécurité, une priorité
Pour s’initier au tir, il faut avoir un casier judiciaire vierge. Ce n’est pas une discipline physiquement exigeante. Je coche donc les cases. C’est parti ! Pas question de prendre l’arme en main sans m’être pliée d’abords aux règles de sécurité. Deux autres étapes importantes sont nécessaires avant de tirer : déterminer l’œil directeur pour la visée et prendre une bonne position (les jambes écartées à largeur d’épaules, perpendiculaires à la cible).
Tout aligner pour arriver à viser
Pour mes débuts, j’ai droit à une potence pour y poser mon arme ; c’est plus
facile, paraît-il. Je me concentre alors sur la visée. L’œil, le cran de mire et la cible ne doivent former qu’une seule ligne. Il faut appuyer doucement sur
la queue de détente, car elle très sensible. À tel point que le plomb part directement dans le décor. Deuxième essai, c’est un peu mieux. Après
quelques coups, on retire la potence. La plupart de mes tirs sont trop bas.
Stéphane corrige ma position. Je retiens ma respiration et réitère, cette fois avec plus de succès. Ce n’est pas dans le mille, mais faire mouche dès les premiers tirs relève soit de la chance du débutant… soit d’un don inné.
Un apprentissage de la patience et de la concentration
La pratique du tir renforce le mental et permet une meilleure gestion du stress et des émotions. « C’est finalement un sport très cérébral. Quant aux parents, ils nous disent que leurs enfants deviennent plus posés », confie Stéphane. Effectivement, je n’ai pas mal aux bras, mais je suis fatiguée d’avoir été si concentrée. J’ai complètement déconnecté. Vous l’aurez compris : cette discipline est sécurisée et très encadrée. Elle s’adresse à tous et mérite d’être connue davantage.
+ D’INFOS
Société de tir de la Plaine de l’Ain
(STPA) 336 chemin de l’Écopôle – 01800 Pérouges
www.club-de-tir-stpa.fr
Tarifs* :
licence 190 € (165 € pour le conjoint).
Droit d’entrée 115 €.
*Mise à jour des tarifs en septembre 2023
