Posté le 30 novembre 2023 par La Rédaction

Alors qu’il reviendra affronter la JL Bourg le 26 décembre lors de la 13e journée de l’EuroCup, l’ancien Burgien Pierre Pelos nous conte ses premiers mois aux Canaries, l’antre de son nouveau club, Gran Canaria.

Le basket

Je suis vraiment content d’avoir fait ce choix ! Je n’ai aucun regret. Je prends énormément de plaisir à être en Espagne. C’est un basket qui me correspond plus, je n’ai pas besoin de forcer mon jeu. Collectivement, c’est vraiment le top. Tu laisses le jeu venir à toi et tu es sûr que tu vas avoir un tir, des choses qui vont arriver. Il n’y a pas de raison de forcer quoi que ce soit. L’exigence du coach Jaka Lakovic est supérieure. On ne s’entraîne pas forcément plus qu’en France, mais cela exige plus de concentration, car il y a plus de détails à respecter. Le championnat espagnol est plus fort que l’EuroCup. On a pris 30 points contre des équipes moins fortes que nous sur le papier, comme Gérone ou Murcie, quand on n’a pas mis l’intensité nécessaire. Si tu ne mets pas un peu d’envie, si tu n’es pas à fond, tu vas vite prendre une raclée. On joue dans une salle de 12 000 places. On a beaucoup plus de monde pour le championnat espagnol que pour l’EuroCup. Les gens sont là pour faire du bruit, pour nous encourager. Surtout qu’il n’y a presque que nous comme club de sport sur l’île. L’équipe de foot vient de monter en Liga, mais c’est le club de Las Palmas. Nous, on est vraiment le club de l’île, on s’appelle Gran Canaria. C’est le club phare, ici.

L’adaptation à l’Espagne

Je vis en bord de mer, à huit minutes à pied de la plage. J’ai un centre commercial en bas de chez moi. J’ai tous les restaurants de la plage à côté de chez moi. Les Espagnols sont super accueillants. Le rythme de vie est beaucoup plus tardif : le centre commercial ouvre à 10h et ferme à 22h. À midi, il n’y a pas de restaurant avant 13h mais, le soir, tu peux largement y aller à 22h30, ils vont encore te servir. J’aime bien ce rythme. L’adaptation se passe très bien ! Il n’y a que mon fils qui a un peu plus de mal, car il n’a pas envie d’aller à l’école. Mais personnellement, je suis très heureux niveau basket et ma femme a beaucoup d’activités aussi : elle prend des cours d’espagnol, elle passe du temps avec notre proprio qui est géniale, elle voit beaucoup les autres femmes de joueurs qui font beaucoup de choses entre elles, beaucoup plus qu’en France. En plus, niveau climat et niveau qualité de vie, il n’y a rien à dire. C’est vraiment une autre vie : il y a du soleil tout le temps, c’est top ! Là, nous sommes le 10 novembre, il fait 25 degrés et je suis en short – tee-shirt. La contrainte de Gran Canaria, ce sont les déplacements : dès qu’on joue à l’extérieur, c’est super long… Rien que pour revenir en Espagne, il y a minimum 3 h de vol à chaque fois ! Alors quand il faut aller jouer à Ankara ou ailleurs en EuroCup, c’est interminable.

Le quotidien à Gran Canaria

Nous sommes à Las Palmas, totalement au nord de l’île, la grande ville de l’archipel. Mon fils va à l’école française à Telde, c’est à 20 minutes de route. Le sud est extrêmement touristique : c’est là où il y a tous les hôtels, les spas, les parcs d’attractions, etc. À l’intérieur des terres, il y a les villes d’origine des Canaries : par exemple, j’ai fait ma première interview avant la saison à Teror, une ville emblématique de l’île avec beaucoup de choses historiques à voir. Au sud, il y a les dunes de Maspalomas, qui s’étendent sur plusieurs kilomètres avant la mer, c’est énorme ! L’une des premières choses que j’aie faites, c’est l’aquarium, car ils sont partenaires du club : c’est vraiment grand et sympa. Je n’ai pas encore tout vu, mais il y a plein de randonnées à faire, comme au volcan Bandama. Je peux aller à la plage, on a toujours le temps pour ça, mais si tu reviens avec un gros coup de soleil, le coach sait te le faire remarquer. Tu vas à la plage, tu profites, mais tu passes un peu pour un con en revenant à l’entraînement (il sourit).

La gastronomie canarienne

Vu que je vis sur une île, le poisson est vraiment top. Il y a aussi des tapas, comme partout en Espagne. Le plat emblématique de Gran Canaria, c’est de petites pommes de terre cuites avec leur peau (papas arrugadas) et tu les trempes dans une sauce (mojo picon, à base de paprika, ail, cumin, huile et vinaigre ou mojo verde, à base de coriandre, ail et cumin, NDLR). C’est l’entrée canarienne par excellence. Le dessert typique, c’est un cheesecake.

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Le plat emblématique de Gran Canaria,
les papas arrugadas.