Le rappeur et le pianiste content l’histoire d’une jeune femme de son temps dans une étrange comédie musicale.
« Connaissez-vous l’histoire d’Elle ? Savez-vous quels sont ses rêves ? » Sur quelques notes de piano en fugue, le narrateur propose de faire un bout de chemin avec Elle, énigmatique jeune femme du temps présent. « Histoire d’Elle » est un spectacle musical écrit à quatre mains. Aux textes, au slam et à la « chantonnette » comme il dit, le rappeur Rimé. Aux compositions, arrangements, claviers et boucles, le pianiste aux cent doigts Laurent Darmon. Deux Bressans, deux horizons artistiques radicalement différents. Leur trait d’union, c’est « Elle ». « Elle voyage tout le temps avec un sac dans la tête… Elle a éteint l’écran et supprimé toutes ses applis. Il lui fallait bien ça pour se reconnecter à la vie… Lui, a construit des frontières. Elle, des ponts pour les enjamber… » Elle respire « l’odeur de braise des révoltés. Peut-être qu’un jour Elle sera celle qu’aura vaincue l’ordre imposé ». Un style, une griffe. Même sur le papier, on entend slamer les mots de Rimé. Rêves, révoltes, réseaux sociaux, voyages, fêtes, solitude, inquiétudes… « Elle », traverse un monde en mouvement permanent. « Elle » l’accompagne ou le tord, s’y glisse ou s’y brise en dansant sur les variations de Laurent Darmon : valses, balades nocturnes, jazz dense, claviers en cavale ou pop à chanter façon Berger. Il y en a pour tous les goûts dans cette étrange comédie musicale. Le meilleur tient dans ces moments d’intimité. Ainsi, lorsqu’un Rimé tendre et canaille apprivoise « Elle » d’une valse invitation digne du « Milord » de Piaf. « Allez, v’nez ma p’tite dame, allez donc danser. Laissez-vous donc bercer. Dansez sans état d’âme ». Et nous avec « Elle ». À suivre…
« Elle » Slam musical de Laurent Darmon et Rimé pour trois interprètes. Le choix de la danseuse restait à confirmer.
Accompagnement à la mise en scène : Lucie Paquet. Création son et lumières : Duncan Demoulin et Alain Peyrard.
Premières représentions en mai au Centre Culturel Aragon d’Oyonnax… Si la salle rouvre d’ici là.
