Posté le 5 octobre 2023 par La Rédaction

Burgien d’origine, William Handal se reconvertit dans l’agriculture biologique. Désormais installé à Balanod (Jura), il se lance dans la production de fromages de brebis.

Quand on suit, pendant de longues années, un cursus scientifique ponctué par une thèse de biologie marine, on s’imagine difficilement terminer à la tête d’une ferme paysanne. Et pourtant, c’est bien le chemin suivi par William Handal (31 ans), originaire de Bourg-en-Bresse, qui a opéré un virage à 180 degrés en 2019 en optant pour le retour à la terre. « J’avais une motivation environnementale et sociale pour cela, explique-t-il. Je ne me sentais pas vraiment utile dans mon métier précédent et j’avais besoin d’une action plus concrète. Or, l’agriculture, si elle est intégrée et durable, peut représenter un levier pour agir à notre échelle sur les problématiques environnementales. Elle offre une véritable marge de manœuvre, dans la mesure où il est possible de ne pas mettre n’importe quoi dans nos assiettes. » Pour lui, ce sera du fromage, tout en bio, avec un objectif de production en mars, qui viendra couronner un véritable parcours du combattant.

53

Il y a d’abord eu la reconversion, qui implique trois ans de formation en trois étapes : le bénévolat dans des fermes, l’obtention d’un Brevet professionnel responsable exploitant agricole (BPREA) puis l’apprentissage à l’École nationale d’industries laitières à Poligny. Puis un travail titanesque d’installation, certes facilité par des aides régionales et européennes, en construisant pratiquement tout seul sa bergerie, sa fromagerie, ses clôtures, en s’initiant seul à la fenaison, etc. « Je reçois de l’aide de ma famille ou de mes amis, mais il faut être un peu autodidacte, confirme-t-il. « Cela demande d’être polyvalent sur beaucoup de corps de métier : la charpenterie, la plomberie, la maçonnerie, l’électricité, etc. C’est un rythme intense. » Installé à la frontière aindinoise, à Balanod (Jura), sur une surface de 20 hectares avec un cheptel de 65 brebis laitières, William Handal a lancé fin septembre un financement participatif, via la plateforme Miimosa, « qui servira pour la création de la fromagerie, l’endroit de fabrication des fromages » : tomme de brebis, pâte molle (type feta ou Pérail), fromage frais, yaourt, etc. En attendant, la Bergerie du Champ Devant est de plus en plus visible sur les réseaux sociaux, Facebook et Instagram en tête. Histoire de suivre la conception des fromages de A à Z. Histoire de savoir, surtout, qu’on ne met pas n’importe quoi dans nos assiettes.

La Bergerie du Champ Devant
Route du Champ Devant à Balanod
Pour contribuer au financement du projet : Collecte « On va en faire tout un fromage », sur le site Miimosa !

Pour suivre l’aventure :
Facebook : La Bergerie du Champ Devant
Instagram : la_bergerie_du_champ_devant
Mail : bergerieduchampdevant@gmail.com