Posté le 30 janvier 2024 par La Rédaction

Françoise Bozon est le pivot de l’Association des maires de France dans l’Ain, qui assure une fonction de conseil, d’information et d’aide à la décision auprès des 392 communes et 14 intercommunalités adhérentes.

Quel a été ton parcours ?

Je suis bressane. J’ai étudié au lycée Saint-Joseph. J’ai deux garçons : Sébastien (31 ans) et Alexandre (30 ans) et deux petites-filles. Je suis entrée au Département en 1990 où j’ai travaillé dans différents services. Puis j’ai pris une disponibilité pendant 10 ans pour être assistante parlementaire auprès du député Xavier Breton jusqu’en 2015. Étienne Blanc m’a ensuite demandé de rejoindre l’AMF Ain.

À quoi sert l’AMF ?

Créée en 1907, reconnue d’utilité publique dès 1933, l’AMF œuvre depuis pour toujours mieux préserver les intérêts des communes et de leur intercommunalité. La libre administration des communes et la décentralisation sont au cœur de la vocation de l’association. L’AMF est apolitique : nous avons toutes les sensibilités et ne regardons pas l’étiquette des adhérents. Elle est le juste reflet de ce qu’il se passe dans nos collectivités et est force de proposition.

Tu connais tous les maires aindinois ?

Pratiquement. J’ai la chance d’avoir une bonne mémoire et de savoir qui est maire, où. J’envoie une newsletter tous les lundis matin pour communiquer sur les réunions d’informations, de formations et webinaires, infos juridiques et actualités nationales…

Les maires sont-ils plus confrontés aux actes d’incivilité ?

Oui depuis deux ans. L’AMF a mis en place l’Observatoire des agressions envers les élus. Au niveau départemental, depuis 3 ans, nous organisons des sessions de sensibilisation à la gestion des conflits animées par des négociateurs issus du GIGN avec la Gendarmerie. 386 élus ont suivi cette formation. Nous incitons les élus à porter plainte. Il peut s’agir d’actes ou de mots sur les réseaux sociaux.

Être maire en 2024, un sacerdoce ?

C’est une passion. Il faut aimer servir. On peut regretter que les charges financières pèsent autant sur les communes, les contraignant ainsi à limiter leurs actions… La société a changé, on ne respecte plus le maire comme avant… Mais je note aussi qu’il y a une grande solidarité entre les élus et qu’on ne laisse plus passer les choses comme on pouvait le faire auparavant. C’est une mission qui peut être lourde à porter. Je pense au maire d’Arras qui était sur scène avec nous (lors du congrès départemental à Ainterexpo) au moment de l’attentat dans sa commune.

Qu’est-ce tu apprécies dans ton travail ?

Le contact, les élus, le service que je rends. Je suis une source d’information pour eux. « Françoise, est-ce que tu sais ? Tu peux me trouver ? Tu crois qu’il faut consulter un avocat ? J’ai un problème de recrutement ?… »

AMF de l’Ain
45, avenue Alsace-Lorraine à Bourg

Les élus dans l’Ain
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